Le pétrole finit en légère baisse à New York, après un record des stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a cédé 31 cents à 101,44 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même référence a fini à 109,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours de l'or noir, hésitant dès l'ouverture new-yorkaise, ont poursuivi leur oscillation après la parution d'un rapport qui a montré que les réserves d'or noir aux Etats-Unis avaient bondi à leur plus haut niveau depuis 1982, date de la parution des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie.
A 397,7 millions, lors de la semaine achevée le 18 avril, ces réserves sont aussi à un plus haut depuis 1931, sur la base de données mensuelles du DoE. Le précédent record, établi en mai 2013, était de 397,6 millions de barils.
Ces stocks, qui avaient déjà gonflé de 14 millions de barils la semaine précédente, ont augmenté de 3,5 millions de barils, soit davantage que les 2,4 millions de barils prévus en moyenne par les analystes.
A première vue, ces chiffres apparaissaient baissiers (pour les prix) mais le marché est resté relativement neutre car (le sommet atteint par les réserves) n'est en aucun cas une surprise, commente Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.Depuis l'explosion de l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste grâce à de nouvelles techniques d'extraction, les Etats-Unis connaissent un boom de leur production de pétrole.
Le premier consommateur d'or noir au monde a ainsi produit quelque 8,360 millions de barils par jour la semaine achevée le 18 avril, un niveau record depuis janvier 1988.
C'est une Amérique différente, désormais, une Amérique qui fait de l'argent avec le pétrole, plutôt qu'elle n'en dépense, résume M. Larry.
La réaction des opérateurs a été par ailleurs limitée par le nouveau recul des réserves de Cushing, explique John Kilduff, courtier spécialisé dans l'énergie chez Again Capital à New York.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) poursuivent leur net recul observé au cours des précédentes semaines, affichant une diminution de 800.000 barils, à 26,0 millions de barils.
Cela va d'ailleurs commencer à poser un problème du point de vue du mécanisme des prix du WTI, dont les réserves de Cushing servent de référence, relève M. Larry.
En effet, explique-t-il, les stocks de Cushing baissent peut-être, mais sur les côtes du golfe du Mexique, il y en a de plus en plus depuis la mise en place fin janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone transportant du pétrole de Cushing vers les raffineries de la région.