Le pétrole ouvre en hausse à New York, aidé par un léger recul du dollar
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), dont c'est le premier jour de cotation, progressait de 78 cents à 94,63 dollars.
Le marché du brut est soumis à de multiples et diverses influences ce matin, et opte au final pour une tendance à la hausse, remarque Matt Smith de Schneider Electric.
Les fluctuations de la monnaie américaine jouent notamment un rôle important selon lui puisqu'elles influent sur les prix du baril, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.Si mercredi de nouvelles spéculations sur un ralentissement prochain des mesures de soutien de la banque centrale américaine ont fait grimper le dollar, le billet vert est en début de séance jeudi soumis à une certaine pression alors que le président (de la Banque centrale européenne, Mario) Draghi tente de raviver la confiance en l'euro, note Matt Smith.
M. Draghi a en effet coupé court à des spéculations lancées la veille par des informations de presse sur le fait que la BCE pourrait porter à un niveau négatif son taux de dépôt, un élément pouvant peser sur la monnaie unique.
Les investisseurs continuent par ailleurs de surveiller les discussions sur le programme nucléaire iranien entre Téhéran et les négociateurs du groupe des 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine, et Allemagne), qui ont repris mercredi à Genève.
Une issue positive des négociations pourrait mener à terme à la levée des sanctions des Occidentaux contre l'Iran, dont un embargo sur ses exportations pétrolières, ce qui pèserait sur les cours.
Autre source de potentielles tensions géopolitiques: six obus de mortier sont tombés sur une zone frontalière avec l'Irak de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial d'or noir, une attaque sans précédent revendiquée par un groupuscule chiite irakien.
D'autres éléments limitaient toutefois la progression des cours du brut new-yorkais, dont l'annonce d'un léger tassement de la production manufacturière en novembre en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir.
Mais le baril de WTI continue de rester sous la pression d'une offre de brut aux Etats-Unis ne cessant de gonfler, relève Phil Flynn de Price Futures Group: le département américain de l'Energie a annoncé mercredi que les réserves d'or noir dans le pays avaient augmenté pour la neuvième semaine consécutive, en particulier à Cushing (Oklahoma) où est stocké le brut servant de référence au WTI.
Normalement cette nouvelle aurait dû faire chuter le marché mais les autorités ont aussi indiqué que la demande pour les produits raffinés est très solide, ajoute Phil Flynn.
Et les investisseurs misaient sur un renforcement de cette demande après l'annonce d'un recul plus fort que prévu des inscriptions au chômage aux Etats-Unis pendant la semaine close le 16 novembre, un chiffre encourageant pour la consommation énergétique.