Avec la flambée du brut, le profit d'ExxonMobil s'envole à 17,9 milliards USD
Le baril d'or noir coté à New York s'est échangé sur la période entre 95 et 120 dollars environ, dopé par les sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Et la production s'est établie à 3,73 millions de barils équivalent pétrole par jour sur la période, soit 4% de plus qu'au premier trimestre.
Le gouvernement américain reproche régulièrement aux majors pétrolières de s'enrichir grâce à la flambée des prix de l'énergie sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème, le président Joe Biden disant même début juin sur le ton de la plaisanterie qu'ExxonMobil avait "gagné plus d'argent que Dieu" au deuxième trimestre.
Le groupe assure faire des efforts.
La production dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, a progressé d'environ 130.000 barils équivalent pétrole par jour et devrait s'accroître de 25% cette année.
"Nous aidons également à répondre à la demande accrue en augmentant notre capacité de raffinage à environ 250.000 barils par jour au premier trimestre de 2023, ce qui représente le plus grand ajout de capacité de l'industrie aux États-Unis depuis 2012", a souligné le PDG Darren Woods dans le communiqué.
L'entreprise a profité de la forte demande pour faire fonctionner ses raffineries à une cadence élevée, ce qui lui a permis de nettement augmenter ses marges de ce côté également.
Le groupe ne prévoit pas en revanche d'utiliser la nouvelle manne financière pour augmenter plus que prévu ses dépenses d'investissement cette année. Mais il a versé 7,6 milliards de dollars à ses actionnaires sur le trimestre.
L'action montait d'environ 3% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.
Toutes les majors pétrolières tirent avantage de la situation actuelle : le bénéfice du britannique Shell a quintuplé au deuxième trimestre à 18 milliards de dollars et celui du français TotalEnergie a plus que doublé, à 5,7 milliards de dollars.
(c) AFP