Total : va se renommer pour traduire son cap vers les renouvelables
Le changement de nom sera proposé aux actionnaires lors de l'assemblée générale du 28 mai, a indiqué Total à l'occasion de la publication de ses résultats du quatrième trimestre.
"L'année 2020 a été une affirmation de notre volonté de transformation de l'entreprise en TotalEnergies", a déclaré lors d'une vidéoconférence son PDG, Patrick Pouyanné.
Total a fait savoir qu'il comptait consacrer cette année aux renouvelables et à l'électricité plus de 20% de ses investissements nets, prévus à 12 milliards de dollars.
Le groupe estime qu'il lui faudra financer cinq milliards de dollars d'investissements en 2021 et près de 60 milliards en dix ans afin d'atteindre son objectif de près de 100 gigawatts (GW) de capacités brutes de production d'énergies renouvelables en 2030 (contre 7 GW à fin 2020).
Total a précisé qu'il détenait déjà en la matière un portefeuille de capacités brutes installées, en construction et en développement de 35 GW à horizon 2025 - avec une présence en Inde, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Il entend conserver 50% de ses projets et de leur production - et donc en revendre la moitié une fois qu'il les a développés - afin de s'assurer une rentabilité de 10%.
Objectif d'économies de $500 MLNS cette année
Total a publié mardi des résultats en net recul au titre du quatrième trimestre 2020, marqués par la chute des prix et de la demande de pétrole liées au coronavirus, mais ses performances sont ressorties supérieures aux attentes et le groupe a une nouvelle fois maintenu son dividende.A la Bourse de Paris, l'action Total progressait de 1,13% à 35,58 euros à 12h04.
Le résultat net ajusté est ressorti à 1,3 milliard de dollars (-59%) sur les trois derniers mois de 2020 et la production a reculé de 9%, à 2,841 millions de barils équivalent pétrole par jour.
Le groupe propose un solde de dividende de 0,66 euro par action, identique à celui des trois trimestres précédents, ce qui porte son dividende à 2,64 euros par action au titre de 2020.
Total a dans le même temps prévenu que l'environnement restait incertain et dépendant de la reprise de la demande mondiale, toujours affectée par la pandémie de COVID-19.
Il anticipe une production stable en 2021 par rapport à 2020 et vise 500 millions de dollars d'économies supplémentaires cette année après avoir réduit ses coûts de 1,1 milliard l'an dernier.
Les marges européennes de raffinage restent "fragiles", a également souligné Total, qui anticipe néanmoins une contribution de l'aval supérieure à 5 milliards de dollars de cash-flow pour 2021.
Les ventes de gaz naturel liquéfié (GNL) sont quant à elles attendues en hausse de 10% cette année, tirées par la demande en Chine et en Inde.
(c) Reuters