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Les économies du Golfe se redressent mais restent sujettes à la volatilité du pétrole

prix du petrole dubaïDubaï: La croissance dans le Golfe se redressera en 2018 après une contraction l'an dernier, mais restera vulnérable en raison de la volatilité des prix du pétrole, selon des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mardi.
Le FMI a prédit que le redressement des prix de l'énergie, après les fortes baisses de 2015-2016, stimulerait les économies des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui devraient croître de 2,4% en 2018 et de 3,0% en 2019, après une contraction de 0,4% en 2017.

Regroupant l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, les Etats du CCG pompent ensemble plus de 17 millions de barils de pétrole par jour et dépendent très fortement des revenus du brut.

"Les perspectives de croissance pour les exportateurs de pétrole restent sujettes à une grande incertitude quant à l'évolution future des prix" du brut, a déclaré le FMI dans ses Perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (Mena).

Après une reprise soutenue, les prix du pétrole ont perdu un cinquième de leur valeur en un mois seulement, le Brent se négociant mardi à un niveau inférieur à 70 dollars le baril, pour la première fois depuis avril.

Le directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, M. Jihad Azour, a déclaré mardi à l'AFP que la baisse des prix du pétrole n'aurait pas d'impact sur les prévisions du FMI car elles étaient basées sur des prix autour de 70 dollars le baril.

"Il est clair que les prix du pétrole sont volatils et qu'ils le sont de plus en plus depuis peu", a dit M. Azour, qui a exhorté les pays du CCG à consolider leur stabilité macroéconomique.

"S'il y a une leçon à tirer, c'est que les pays doivent (...) en profiter pour accroître leur marge de manoeuvre budgétaire, réduire leur niveau de déficit et accélérer certaines réformes structurelles", a-t-il ajouté.

Selon lui, les prix du pétrole devraient encore baisser à environ 60 dollars le baril.

Economie iranienne en berne


La croissance des pays exportateurs de pétrole non membres du CCG dans la région Mena -l'Iran, l'Irak, l'Algérie et la Libye- devrait ralentir à 0,3% en 2018, contre 3% l'année dernière et se redresser légèrement à 0,9% en 2019, selon le FMI.

"Cela reflète en grande partie l'impact attendu du rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran, qui est susceptible de réduire considérablement la production et les exportations pétrolières iraniennes au moins au cours des deux prochaines années", a ajouté le FMI.

Le Fonds a prédit que l'économie de l'Iran se contracterait de -1,6% cette année et de -3,6% en 2019.

Pour les pays importateurs de pétrole de la région Mena, la croissance devrait se poursuivre à un rythme de 4,5% en 2018, avant de retomber à 4% l'année prochaine, selon le FMI.

Ce niveau de croissance n'est pas suffisant pour créer les emplois nécessaires dans une région marquée par l'instabilité et les troubles, a prévenu le Fonds.

Les recettes pétrolières des exportateurs de la région Mena ont augmenté d'environ 260 milliards de dollars (230 milliards d'euros) sur la période 2016-2018.

Cela s'explique principalement par la hausse des prix générée par des réductions de production dans les pays membres de l'OPEP, ainsi que chez les producteurs non membres du cartel.

Dans son encouragement à l'adresse des Etats membres du CCG à étendre les réformes, le FMI se félicite de l'imposition de la taxe sur la valeur ajoutée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Il appelle également ces pays à instaurer un impôt sur les sociétés et un impôt sur le revenu afin de diversifier leurs sources de revenus.


(c) AFP

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