Cours de clôture: Les prix du pétrole ont quelque peu reculé vendredi, au lendemain d'une forte hausse due aux sanctions américaines à l'encontre de deux groupes pétroliers russes, Rosneft et Lukoil, qui font craindre une perturbation de l'approvisionnement.
Le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a perdu
0,08% à
65,94 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a lâché
0,47% à
61,50 dollars.
L'annonce par Washington de sanctions contre
Rosneft et Lukoil, les deux principales compagnies pétrolières russes, "
a surpris les marchés", affirme Erik Meyersson, analyste chez SEB, le
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. grimpant de près de
5,5% en une séance jeudi.
"
Aujourd'hui, les opérateurs sont en train d'analyser ces sanctions dans le détail et leur impact sur le marché", explique auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le texte publié par le Trésor américain prévoit notamment la possibilité de "
sanctions secondaires sur les institutions financières étrangères" qui participeraient à des transactions avec les entités sanctionnées.
Donald Trump a plusieurs fois accusé les pays achetant du pétrole à la
Russie de financer la guerre en Ukraine, et cherche à utiliser la manne financière issue de la vente des hydrocarbures russes pour pousser Moscou à un accord de cessez-le-feu.
Les exportations des deux entreprises russes s'élèvent à environ
3 millions de barils quotidiens, selon les spécialistes du secteur, notamment vers la
Chine, l'Inde, la Hongrie ou la
Turquie.
"
Des raffineries en Inde et en Chine ont d'ores et déjà suspendu temporairement leurs achats de brut russe", note M. Lipow.
"
Reste à voir si ces suspensions temporaires deviendront permanentes", ajoute l'analyste.
Pour Barbara Lambrecht, de Commerzbank, "
l'ampleur de ces sanctions reste à déterminer (...) car des moyens de les contourner ont toujours été trouvés par le passé."
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a d'ailleurs annoncé vendredi que son gouvernement cherchait des moyens de les esquiver.
Dans ce contexte géopolitique tendu, les opérateurs attendent la prochaine réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+), qui aura lieu le 2 novembre.
Depuis le mois d'avril, huit membres du cartel ont révisé en haussé leurs quotas de plus de
2,5 millions de barils quotidiens, cherchant à reconquérir des parts de marché.
Le groupe "
pourrait toutefois adopter une attitude attentiste et évaluer l'impact des sanctions américaines contre la Russie avant de décider d'accélérer sa production", selon Andy Lipow.
(c) AFPCommenter Le pétrole reprend son souffle après les sanctions américaines contre Moscou
Communauté prix du baril
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