New York: Les prix du pétrole sont désormais plus enclins à une augmentation conséquente, suite à la décision de l'OPEP+ de prolonger les réductions jusqu'en 2024, conjuguée à l'annonce de l'Arabie saoudite d'une réduction supplémentaire d'un million de barils par jour pour le mois de juillet.
C'est ce qu'a déclaré lundi Fatih Birol, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (
AIE), expert reconnu du secteur pétrolier et financier depuis plus de 20 ans.
Déjà anticipé, le marché pétrolier devrait se retrouver davantage déséquilibré au cours du second semestre de cette année, s'aggravant ainsi l'écart entre l'offre et la demande, selon les propos de M. Birol cités par CN Wire.
Lors de la réunion de dimanche, les producteurs de l'
OPEP+ ont décidé de maintenir les réductions en cours jusqu'à la fin de 2024. Parallèlement, l'
Arabie saoudite, premier producteur de l'
OPEP et leader mondial des exportations de pétrole brut, a volontairement annoncé une réduction supplémentaire de sa production, soit un million de barils par jour en juillet, pour atteindre un niveau d'environ neuf millions de barils par jour.
L'AIE avait déjà averti cette année que ces réductions de l'offre pourraient entraîner une augmentation des prix du pétrole et de l'énergie, dans un contexte d'incertitude croissante.
Suite aux réductions surprises annoncées par l'
OPEP+ en début avril, l'AIE avait mentionné dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier que « les réductions surprises de l'offre de l'
OPEP+ annoncées le 2 avril risquent d'aggraver un déficit attendu de l'offre de pétrole au second semestre de l'année 2023 et de faire grimper les prix du pétrole dans une période d'incertitude économique accrue, alors même que l'activité industrielle ralentit dans les plus grandes économies mondiales et que la croissance de la production en dehors de l'alliance semble robuste ».
Lundi, les prix du pétrole ont augmenté et les analystes ont renouvelé leurs prévisions d'une hausse des prix d'ici la fin de l'année, envisageant même un niveau de 100 dollars le baril.
🔴 Goldman Sachs, prévoyant un baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. à
95 dollars en décembre, a qualifié la réunion de l'
OPEP+ de « modérément haussière » par rapport à ses prévisions, tout en compensant certains risques baissiers tels que l'augmentation de l'offre de la
Russie, de l'
Iran et du
Venezuela, pays soumis à des sanctions, ainsi qu'une demande chinoise inférieure aux attentes.
🔴 Selon Warren Patterson, responsable de la stratégie des matières premières chez ING, la réduction saoudienne devrait provoquer une légère hausse immédiate sur le marché et renforcer l'engagement de l'
Arabie saoudite à stabiliser le marché.
ING maintient pour le moment ses prévisions de prix inchangées et s'attend toujours à une moyenne de
96 dollars le baril pour l'ICE
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. au cours du second semestre de cette année.
Actuellement, les perspectives macroéconomiques demeurent un moteur plus important pour les prix du pétrole que les fondamentaux du marché.
(c) AfpCommenter 📈 Les cours du pétrole pourraient atteindre 100 dollars le baril suite aux mesures de l'OPEP+
Communauté prix du baril
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