Cours de clôture: Les cours du pétrole ont évolué sans entrain lundi, les opérateurs hésitant sur la direction à suivre face à un regain des tensions à l'égard de la Russie, au sein d'un marché toujours retenu par la crainte d'une offre trop importante.
Le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a cédé
0,17% à
66,57 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, est resté à l'équilibre (-
0,06% à
62,64 dollars).
"
L'Iran et la Russie sont tous deux confrontés à une pression accrue en matière de sanctions sur leurs exportations de pétrole cette semaine", notent les analystes d'Eurasia Group.
Vendredi, la Commission européenne a proposé aux pays de l'UE d'adopter un 19e "
paquet" de sanctions contre Moscou, ciblant notamment les hydrocarbures russes.
Et le même jour, l'incursion de trois avions de combat russes dans l'espace aérien estonien a déclenché une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. L'Otan doit aussi se réunir mardi.
Téhéran a, de son côté, jusqu'à samedi minuit pour trouver un consensus sur les conditions posées par le groupe E3 - Allemagne, France et Royaume-Uni - sur son programme nucléaire pour éviter un retour complet des sanctions à son égard.
Un renforcement des sanctions sur les exportations de brut de ces deux pays, parmi les plus gros producteurs mondiaux, est de nature à faire grimper les cours.
Toutefois, "
une perturbation majeure reste peu probable", estiment les analystes d'Eurasia Group, selon qui les nouvelles mesures européennes sont avant tout "
un signal adressé aux États-Unis".
Le président américain Donald Trump a assuré dimanche que les
États-Unis participeraient à la défense de la Pologne et des pays baltes si la
Russie intensifiait son activité militaire dans la région.
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Mais les marchés considèrent ses propos comme vides de sens", assure Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, selon qui "
aucune nouvelle sanction américaine n'est attendue".
La
Russie et l'
Iran sont jusqu'à présent parvenus à limiter l'impact des sanctions les visant, en les contournant.
En l'état, le marché reste donc sous tension en raison d'une croissance de l'offre plus rapide que celle de la demande, notamment liée à la hausse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+) ces derniers mois.
Cela conduit à des inquiétudes persistantes de surabondance de l'offre au quatrième trimestre 2025 et au premier semestre 2026.
(c) AFPCommenter Entre sanctions et production en hausse, le pétrole reste sans conviction
Communauté prix du baril
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