Cours de clôture: Les cours du pétrole ont nettement reculé mercredi, plombés par le retour des anticipations d'une offre excédentaire au sortir de la période estivale, les opérateurs gardant un oeil sur la relation entre les Etats-Unis et la Russie.
"
Le marché s'inquiète de la tenue d'une nouvelle réunion de membres de l'OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) dimanche", commente auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les opérateurs craignent que l'
OPEP+ n'envisage d'augmenter à nouveau sa production, selon M. Lipow.
Ces derniers mois, le cartel a déjà annoncé relever ses quotas de production de
2,2 millions de barils quotidiens, un revirement après plusieurs années de coupes volontaires visant à renchérir le
prix du baril.
"
Certains analystes estiment que l'OPEP+, et en particulier l'Arabie saoudite, cherche à prendre des parts de marché à d'autres acteurs de l'industrie pétrolière" avec ce changement de posture, estime encore M. Lipow.
Jusqu'à présent, "
le marché a absorbé la production supplémentaire, mais une grande partie de celle-ci a été stockée", souligne l'analyste.
Les opérateurs craignent que cela ne soit plus possible alors que l'automne approche, une période où la demande sur le marché pétrolier est traditionnellement plus faible.
Le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a perdu
2,23% à
67,60 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, est tombé de
2,47% à
63,97 dollars.
Le risque géopolitique continue néanmoins de planer.
Donald Trump, qui s'entretiendra jeudi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a fait savoir mercredi qu'il "
se passerait quelque chose" si le président russe Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes sur l'Ukraine.
Pour l'offre de pétrole, le risque est soit que les
États-Unis cherchent à limiter les
exportations de pétrole russe -avec des sanctions renforcées, d'autres droits de douane secondaires à l'image de ceux visant l'Inde, etc.- ou simplement que la guerre qui se poursuit entre Moscou et Kiev affecte le secteur pétrolier russe.
Les attaques de drones de l'Ukraine sur les
raffineries russes auraient mis "
hors service jusqu'à 20% des capacités de raffinage russes", selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk. Management.
(c) AFPCommenter Le pétrole s'enfonce face aux perspectives d'une offre toujours plus abondante
Communauté prix du baril
graphcomment-widget>