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La Maison Blanche examine comment diminuer les importations de pétrole russe

cours du petroleWashington: La Maison Blanche examine comment réduire les importations de pétrole en provenance de Russie, tout en minimisant l'impact d'une telle décision notamment sur les consommateurs américains.
"Nous examinons les options que nous pourrions prendre dès maintenant pour réduire notre consommation d'énergie russe, mais nous sommes très concentrés sur la minimisation de l'impact sur les familles", a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.

Elle a aussi relevé qu'il fallait "veiller à maintenir les besoins mondiaux en terme d'approvisionnement".

De nombreux élus du Congrès américain ont exhorté jeudi Joe Biden à interdire l'importation par les États-Unis de pétrole russe en riposte à l'invasion de l'Ukraine, ce que la Maison Blanche s'est pour l'instant refusée à faire.

Jim Krane, expert à l'institut Baker, un groupe de réflexion de l'Université Rice à Houston, souligne que cesser les importations de pétrole russe serait surtout un geste symbolique, étant donné les faibles quantités importées.

En revanche, il estime que la Russie serait davantage pénalisée.

Les États-Unis ont été un marché pour le mazout russe, un carburant de mauvaise qualité qui peut être raffiné en produits de meilleure qualité.

Les exportateurs russes pourraient probablement trouver preneur ailleurs, mais ils obtiendraient un prix inférieur, note M. Krane.

Ainsi, "il y aurait un faible impact à court terme et potentiellement un impact à plus long terme sur l'économie russe", explique-t-il.

Environ 8% des importations américaines de pétrole brut et de produits raffinés proviennent de Russie, dont 3% pour le pétrole brut seul, avait indiqué mercredi Andy Lipow, expert du marché pétrolier à Lipow Oil Associates à Houston, citant les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie en 2021.

A défaut de couper immédiatement ces importations, le président Joe Biden avait indiqué mardi que les États-Unis allaient débloquer 30 millions de barils de pétrole provenant des réserves stratégiques des États-Unis afin de stabiliser le marché.
Les cours du pétrole ont de nouveau grimpé vendredi, en réaction aux inquiétudes sur l'approvisionnement en énergie en provenance de la Russie à cause des sanctions visant ce géant pétrolier et gazier. Le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord a clôturé vendredi à 118,11 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis août 2008, après avoir gagné 6,92% sur la séance.

Interrogé sur CNBC sur l'impact de la guerre en Ukraine sur l'économie américaine, Brian Deese, le conseiller économique de la Maison Blanche a répondu: "la situation évolue rapidement. Et donc nous surveillons en temps réel heure par heure, jour par jour".
"Évidemment, il y a de vraies difficultés dans un certain nombre de domaines, y compris les matières premières, et nous suivons le marché de l'énergie heure par heure" a-t-il ajouté.

Faute de pouvoir agir sur le cours du pétrole ou du gaz, l'administration Biden se concentre sur la manière d'améliorer encore la "fluidité" de la chaîne d'approvisionnement.

Le département américain du Commerce a par ailleurs annoncé vendredi des restrictions supplémentaires à l'industrie russe, notamment l'interdiction des exportations d'équipements de raffinage clés qui "limiteront la capacité de la Russie à générer des revenus de la vente de ses produits raffinés, y compris l'essence, qu'elle peut utiliser pour soutenir ses efforts militaires".

(c) AFP

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