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Le pétrole lesté par les doutes sur la capacité de pays à diminuer leur production

cours de cloture du petroleCours de clôture: Les prix du pétrole ont terminé en baisse jeudi alors qu'émergeaient des doutes sur la capacité de gros producteurs d'or noir à respecter les quotas qu'ils se sont imposés pour tenter de stabiliser le marché.
A Londres, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a cédé 26 cents, ou 0,9%, pour finir à 29,46 dollars.

A New York, le baril américain de WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour juin a lâché 44 cents, ou 1,8%, pour clôturer à 23,55 dollars. Il avait pourtant pris jusqu'à 11% en cours de séance.

Ce repli est, selon John Kilduff d'Again Capital, lié à des prises de profits ainsi qu'à "un regain d'interrogations sur la capacité de pays comme l'Irak ou le Nigeria à respecter l'accord" de l'OPEP+.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs principaux partenaires, dont la Russie, se sont engagés à retirer du marché 9,7 millions de barils par jour (mbjMBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) en mai et en juin afin de stabiliser les prix, en chute libre depuis janvier.

"Si la production aux États-Unis et au Canada a vraiment baissé sous la pression de la dégringolade des cours, le marché voit bien que certains membres de l'OPEP+ ont du mal à respecter leurs engagements", souligne Andy Lipow de Lipow Oil Associates en mettant aussi en avant l'Irak et le Nigeria.


"Ces deux pays sont très dépendants de leurs exportations pétrolières", remarque-t-il. De plus, "en Irak, la production est aux mains de grandes compagnies pétrolières privées qui n'ont pas forcément envie de diminuer leur activité si elles ne sont pas compensées", ajoute le spécialiste.

"On sait que les prix du pétrole sont encore trop bas pour encourager un regain de production, pour encourager de nouveaux forages", relève encore M. Lipow.

Les extractions américaines reculent par exemple depuis mi-mars pour s'établir actuellement à 11,9 millions de barils par jour.

"Mais la production existante doit encore baisser et la demande repartir si on veut que le marché revienne à l'équilibre", estime l'expert.

En début de séance, les cours du brut avaient profité de la publication de données économiques chinoises rassurantes: les exportations du pays ont connu en avril un rebond surprise sur un an (+3,5%), en dépit de la pandémie de nouveau coronavirus qui paralyse l'économie mondiale.

Il s'agit d'un résultat nettement supérieur aux prévisions d'analystes interrogés par l'agence financière Bloomberg, qui tablaient sur un nouveau repli (-14,1%).

(c) AFP

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