Londres: Les cours du pétrole sont calmes vendredi avant une réunion de huit membres de l'Opep+ dimanche qui devraient augmenter légèrement leur production, tandis que le marché s'interroge encore sur la capacité des sanctions américaines à limiter l'offre de pétrole russe.
Vers 10H35 GMT (11H35 HEC), le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait
0,37% à
64,76 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, perdait
0,43% à
60,31 dollars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+) devrait augmenter légèrement "
ses quotas de 137.000 barils par jour supplémentaires, comme il l'a fait lors des deux dernières réunions", affirme Bjarne Schieldrop de SEB.
De quoi ajouter un peu
plus de pression sur le marché pétrolier perçu comme baissier en raison d'une surabondance de l'offre par rapport à la demande.
Mais l'application de sanctions américaines contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes,
Rosneft et Lukoil, "
provoquera d'importantes tensions sur les marchés du pétrole brut et des produits pétroliers", estime l'analyste.
Pour l'instant, les analystes débattent encore de l'impact réel de ces mesures, qui dépendra largement de la sévérité avec laquelle Washington appliquera les sanctions secondaires sur les institutions financières étrangères participant à des transactions avec ces entreprises pétrolières russes.
"
Je pense que le marché sous-estime l'importance des sanctions américaines contre deux grandes entreprises russes qui sont, soit dit en passant, au coeur du commerce du pétrole russe", a exprimé jeudi Patrick Pouyanné, PDG de
TotalEnergies.
🇮🇳 L'Inde,
deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, semble plier face à la menace: "
trois raffineries indiennes représentant la moitié des importations indiennes de pétrole brut russe passent désormais leurs commandes ailleurs", précise M. Schieldrop.
Mais les analystes remarquent que la
Russie a jusqu'à présent réussi à maintenir des niveaux de production élevés en contournant les sanctions, et surtout que les volumes pourraient être détournés vers la
Chine moins susceptible de respecter les mesures américaines.
Il y a "
peu de confiance dans l'application des sanctions à l'égard de la Chine. Qu'on le veuille ou non, Trump semble préférer vendre du soja à la Chine plutôt que d'empêcher ce pays de soutenir la Russie par ses importations de pétrole", assure Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
(c) AFPCommenter Le pétrole hésite avant la décision de l'Opep+
Communauté prix du baril
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