Cours de clôture: Les cours du pétrole ont poursuivi leur progression mercredi, toujours tirés par les primes de risque géopolitique après l'interception de drones russes dans le ciel polonais et les frappes israéliennes au Qatar.
La Pologne, épaulée par l'Otan, a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi des drones ayant fait irruption sur son territoire, une nouvelle escalade dans le conflit larvé entre la
Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.
Pour Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, cela remet la possibilité de nouvelles sanctions européennes et américaines "
sur le devant de la scène et fait peser un risque haussier sur le pétrole" et ses produits raffinés.
Washington s'était dit prêt mardi à imposer des droits de douane supplémentaires sur les acheteurs de pétrole russe comme la
Chine et l'
Inde si l'Union européenne en fait de même, afin de limiter pour Moscou le financement de sa guerre en Ukraine.
Ces sanctions pourraient perturber l'approvisionnement du marché dans son ensemble, la
Russie étant le second exportateur mondial d'or noir.
Le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a pris mercredi
1,66%, à
67,49 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, a lui aussi gagné
1,66%, à
63,67 dollars.
Les opérateurs continuent également d'évaluer la situation au Moyen-Orient.
Israël a menacé mercredi de frapper ses ennemis n'importe où, au lendemain de raids aériens au
Qatar contre des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas. Cette attaque sans précédent a suscité une rare réprimande de l'allié américain.
Toutefois, "
les primes de risque géopolitique sur le pétrole durent rarement longtemps, sauf en cas de perturbation réelle de l'approvisionnement", a souligné Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
En parallèle, la hausse surprise des
stocks de brut américain, annoncée mercredi, n'a pas changé la direction du marché.
Durant la semaine achevée le 5 septembre, ces réserves ont augmenté de
3,9 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une diminution d'environ
1,4 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
La demande d'essence, catégorie très suivie par les opérateurs, ainsi que la quantité de produits livrés au marché américain ont toutes deux diminué.
(c) AFPCommenter Les tensions géopolitiques continuent de pousser les cours du pétrole
Communauté prix du baril
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