Américains et Britanniques portent un coup au pétrole russe >" onclick="window.open(this.href,'win2','status=no,toolbar=no,scrollbars=yes,titlebar=no,menubar=no,resizable=yes,width=640,height=480,directories=no,location=no'); return false;" rel="nofollow"> Imprimer
Washington: Le président des Etats-Unis Joe Biden a ordonné mardi un embargo sur les importations américaines de pétrole et gaz russes. Cette annonce intervient alors que le Royaume-Uni a annoncé peu avant l'arrêt des importations de pétrole russe d'ici fin 2022.Les États-Unis sont, eux, exportateurs nets d'énergie, c'est-à-dire qu'ils produisent plus de pétrole et de gaz qu'ils n'en consomment, a rappelé Joe Biden. "Nous pouvons prendre cette décision, alors que d'autres ne le peuvent pas", a-t-il expliqué. "Mais nous travaillons étroitement avec l'Europe et nos partenaires pour mettre en place une stratégie de long terme afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de l'énergie russe".
"Nous restons unis dans notre intention de maintenir une pression croissante sur Poutine et sa machine de guerre", a ajouté le chef de l'Etat américain. Le pétrole russe ne représente que 8% des importations américaines et 4% de la consommation de produits pétroliers aux États-Unis, qui n'importent pas de gaz russe.
"Cette transition va donner au marché, aux entreprises et à la chaine d'approvisionnement plus qu'assez de temps pour remplacer les importations russes, qui représentent 8% de la demande britannique", a-t-il ajouté.
"Le Royaume-Uni est un producteur important de pétrole et produits pétroliers et nous disposons également de larges réserves. Au-delà de la Russie, la vaste majorité de nos importations vient de partenaires fiables comme les États-Unis, les Pays-Bas et (les pays) du Golfe", a-t-il ajouté.
Pétrole russe déjà ostracisé
Le ministre relève que le marché pétrolier a déjà "commencé à ostraciser le pétrole russe, avec près de 70% déjà incapable de trouver acheteur" et que le Royaume-Uni n'est pas dépendant du gaz naturel russe qui ne représente que 4% de l'approvisionnement du pays. "J'étudie les options pour mettre fin également" à ces importations, a-t-il conclu.
Du côté des entreprises, le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.
BP, avait annoncé dès fin février son désengagement du géant russe Rosneft dont il détenait 19,75% sans aller jusqu'à parler d'un retrait total des hydrocarbures russes.