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Les prix du pétrole poursuivent leur glissade

cours du petroleParis: Les prix du pétrole poursuivaient leur repli jeudi, après avoir nettement fléchi la veille au soir, la variété d'or noir de la mer du Nord ayant affiché son plus bas niveau depuis deux mois. Les investisseurs demeurent inquiets par la résurgence de la pandémie de Covid-19 en Chine, mais également par la perspective d'un plafonnement du prix du pétrole russe jugé timoré.
Vers 08h35, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier abandonnait 0,55% à 84,92 dollars, après avoir dégringolé mercredi soir de 3,33% à 85,41 dollars. Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, également pour livraison en janvier, ils lâchaient 0,43% à 77,60 dollars, alors qu'ils avaient chuté de 3,59%, à 77,94 dollars la veille en soirée.

"Le seul sujet, c'est l'économie, la Chine, et l'impact qu'aura la décision du G7 sur les exportations russes", a expliqué Craig Erlam, d'Oanda, dans une note. Zhengzhou, ville du centre de l'Empire du Milieu qui héberge une immense usine produisant des iPhone, a ordonné jeudi le confinement de six millions de personnes après une flambée de Covid-19 qui a entraîné de violentes manifestations sur le site industriel.

⤵ La Chine confine

Des centaines d'ouvriers ont défilé mercredi devant l'usine et ont fait face à des policiers, lesquels étaient armés de matraques et habillés en combinaisons intégrales de protection blanches. Dans la foulée, les autorités de Zhengzhou ont ordonné une grande campagne de dépistage dans plusieurs districts de la ville. Ces quartiers sont confinés pour cinq jours à partir de vendredi minuit.

En clair, les habitants du centre-ville ne sont plus autorisés à quitter la zone sans un test PCR négatif et l'autorisation des autorités locales. Il leur est conseillé de ne pas sortir de chez eux, "sauf si nécessaire". La veille, un nouveau foyer de Covid s'est déclaré à Pékin, qui a enregistré près de 1500 nouveaux cas sur les dernières 24 heures, selon la Commission nationale de la santé (NHC), un record depuis le début de la pandémie. Bureaux et lieux culturels ont été fermés, et il est recommandé aux résidents de ne pas se déplacer d'un quartier à l'autre.

Le maintien de la politique zéro-Covid par les autorités chinoises fait craindre un essoufflement de la demande d'or noir, dont la Chine est le premier importateur au monde. Le mouvement de repli est également encouragé par des informations ayant filtré concernant les tractations autour du mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe. Selon plusieurs médias, les membres du G7 auraient évoqué une fourchette comprise entre 65 et 70 dollars le baril.

Ils autoriseraient ainsi la Russie à vendre et exporter son brut à ce prix-là ou en deçà, ce qui lui permettrait d'échapper partiellement à l'embargo européen qui doit prendre effet le 5 décembre. "Ce plafond correspond plus ou moins au prix auquel les Russes vendaient déjà leur pétrole ces temps-ci", a expliqué John Kilduff, d'Again Capital, interrogé par l'AFP. "Donc nous ne devrions pas être privés de quantités significatives de pétrole russe. C'est un grand soulagement pour le marché, ce qui explique que les prix baissent."

"On est passé d'un embargo qui allait toucher tout le pétrole russe à une situation qui va permettre à l'essentiel des volumes de rester sur le marché", a poursuivi l'expert. Si les analystes suggèrent qu'un plafond élevé pourrait avoir un effet minime sur les marchés car il ne perturberait probablement pas les flux russes, les investisseurs demeurent prudents, car l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait intervenir davantage sur les marchés pour faire face à une baisse de la demande due à la récession.


Dernier élément défavorable aux cours, le rapport hebdomadaire sur l'état des stocks américains de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a montré un affaissement de la demande de produits raffinés, d'essence en particulier, la semaine dernière.

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