Londres: Les cours du pétrole sont stables lundi, tiraillés entre l'escalade des tensions entre pays européens et Moscou, de nature à soutenir les prix, et une pression à la baisse liée à une offre excédentaire sur le marché.
Vers 10H50 GMT (12H50 HEC), le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, cédait
0,63% à
66,26 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, perdait
0,43% à
62,41 dollars.
"
Si l'on éliminait le facteur guerre en Ukraine et peut-être même au Moyen-Orient, la conclusion logique serait que les prix devraient baisser", souligne Tamas Varga de PVM.
Le marché pétrolier connaît une croissance de l'offre plus rapide que celle de la demande, notamment liée à la hausse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+) ces derniers mois.
Cela conduit à des inquiétudes persistantes de surabondance de l'offre au quatrième trimestre 2025 et au premier semestre 2026.
Toutefois,
les investisseurs demeurent prudents, notamment au vu des tensions en Europe de l'Est.
Vendredi, la Commission européenne avait déjà proposé vendredi aux pays de
l'UE d'adopter un 19e "paquet" de sanctions contre Moscou,
ciblant notamment les hydrocarbures russes.
Et, le même jour, l'incursion de trois avions de combat russes dans l'espace aérien estonien a déclenché une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi qu'une réunion du Conseil de l'Atlantique nord (NAC) qui doit avoir lieu mardi.
La poursuite de la guerre en Ukraine "
augmente la probabilité de restrictions longues et profondes sur les exportations de pétrole russe", affirme, Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La politique de la Maison Blanche vis-à-vis du Kremlin est un facteur d'incertitude pour le marché.
Interrogé dimanche sur l'intrusion d'avions de chasse russes dans l'espace aérien estonien, Donald Trump a répondu "
nous n'aimons pas cela" et a assuré que les
États-Unis participerait à la défense de la Pologne et des pays baltes si la
Russie intensifiait son activité militaire dans la région.
"
Mais les marchés considèrent ses propos comme vides de sens", assure Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, selon qui "
aucune nouvelle sanction américaine n'est attendue".
(c) AFPCommenter Le pétrole tiraillé entre risques sur le pétrole russe et offre abondante
Communauté prix du baril
graphcomment-widget>