Londres: Les cours du pétrole, qui connaissent une tendance à la baisse depuis début août, se stabilisent jeudi, le marché attendant désormais la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi en Alaska pour donner le ton.
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Les attentes pour la réunion changent presque d'heure en heure", souligne Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Energy, ce qui rend très incertain l'évolution à court terme des
prix du brut.
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Les derniers signaux suggèrent que l'Europe a réussi à convaincre Trump de travailler en faveur d'un cessez-le-feu (en Ukraine) avant de discuter des territoires et des termes pour une paix plus durable", précise l'analyste.
Mercredi, le président américain a averti que la
Russie ferait face à des "
conséquences très graves" si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans rentrer dans les détails.
Ces menaces font craindre "
un risque de hausse des prix pour le marché si peu de progrès sont réalisés", estime Warren Patterson, analyste chez ING.
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait
0,32% à
65,84 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, gagnait
0,30% à
62,84 dollars.
En revanche, une avancée diplomatique pourrait "
réduire une grande partie du risque de sanctions" qui pèse sur le marché pétrolier, selon M. Patterson, en particulier la menace de droits de douane secondaires sur les pays importateurs de pétrole russe.
Dans ce cas, les investisseurs prévoient une baisse des cours liées au surplus attendu de production d'or noir dans les prochains mois.
Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (
AIE) publié mercredi prévoit ainsi la constitution de stocks importants de pétrole en fin d'année et en 2026.
Il met notamment en avant une production plus abondante des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+) qui ont rehaussé leurs quotas ces derniers mois.
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Si l'excédent projeté par l'AIE commence à se matérialiser, alors l'OPEP+ en général et l'Arabie saoudite en particulier devront procéder à des coupes de production afin de rester crédibles" comme régulateur du marché, prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
(c) AFPCommenter Le pétrole souffle en attendant la réunion Trump-Poutine
Communauté prix du baril
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