Londres: Les cours du pétrole cèdent du terrain mardi, le marché scrutant les menaces de Donald Trump qui cible les achats de pétrole russe de l'Inde, mais se préparant à une baisse de la demande au quatrième trimestre.
Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le
prix du baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait
0,77% à
68,23 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, tombait de
0,89% à
65,70 dollars.
Lundi, le président américain Donald Trump a menacé d'augmenter "
significativement" la surtaxe de
25% qu'il prévoit de mettre en place sur les produits en provenance d'Inde.
Il reproche à New Delhi d'acheter de "
grandes quantités de pétrole russe" et de ne pas se soucier "
du nombre de personnes qui sont tuées en Ukraine par la machine de guerre russe".
L'Inde, qui n'était pas un importateur de brut russe avant la guerre en Ukraine, est désormais
le second acheteur de pétrole russe après la Chine avec près d'
1,6 million de barils par jour achetés depuis le début de l'année, selon des analystes.
"
Si l'Inde cesse d'importer du pétrole russe, cela rendrait beaucoup plus difficile pour la Russie de vendre son pétrole et réduirait l'approvisionnement mondial", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Mais "
les acteurs du marché, nous y compris, sont pour le moins sceptiques" quant à la menace de Donald Trump, car le président américain risquerait ce faisant de faire grimper les prix, estime John Evans, analyste chez PVM.
Or le républicain a martelé depuis le début de son mandat
son souhait de voir les prix du pétrole baisser.
Et, le marché pense que "
l'offre mondiale pourrait dépasser la demande d'ici la fin de l'année, ce qui pourrait entraîner une accumulation des stocks", explique John Plassard, analyste chez Cité Gestion, notamment en raison des hausses récentes des quotas de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (
OPEP+).
(c) AFPCommenter Le pétrole recule peu convaincu par les menaces de Donald Trump
Communauté prix du baril
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