Le pétrole WTI au plus haut depuis plus de trois ans
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de février prenait 93 cents à 62,66 dollars.
Le marché profite notamment de la baisse des réserves de brut à travers le monde, une baisse qui s'explique en grande partie par les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le cartel et dix autres producteurs, dont la Russie, se sont fixés fin 2016 des objectifs de limitation de la production pour 2017, et l'accord a été renouvelé jusqu'à fin 2018, ce qui profite aux prix.
"Tant qu'on verra les stocks américains fondre et l'OPEP respecter ses engagements, le marché estime que le baril peut encore se renchérir", a estimé Gene McGillian de Tradition Energy.
Cependant, plusieurs acteurs du marché commencent à craindre qu'aux niveaux de prix actuels, les producteurs américains puissent augmenter encore leurs extractions de pétrole de schiste.
L'industrie américaine n'est pas tenue par l'accord de l'OPEP, et ses participants profitent au contraire de la hausse pour relancer des projets de forages qui redeviennent rentables quand le baril s'apprécie.
Dans ce contexte, les marchés attendent les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) arrêtées au 5 janvier sur les réserves du pays.
Les analystes tablent sur une baisse des réserves de brut de 3,75 millions de barils, sur une hausse de celles d'essence de 3,25 millions de barils et de 2,25 millions de barils de celles de produits distillés, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
Avant cette publication, les analystes prendront connaissance des chiffres d'American petroleum institute (API), fédération professionnelle qui publie ses propres estimations, jugées moins fiables que celles du DoE, mardi en fin de séance.
(c) AFP