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Le pétrole au plus haut depuis 2014 à New York et à Londres

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Les barils de pétrole new-yorkais et londonien ont clôturé mercredi à leur plus haut niveau depuis décembre 2014, porté par la forte demande en énergie alimentée par la vague de froid persistante aux Etats-Unis ainsi que par les tensions en Iran.
Le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, référence américaine du brut, a gagné 1,26 dollar, ou 2,09%, pour clôturer à 61,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 67,84 dollars, en hausse de 1,27 dollar, ou 1,91%, par rapport à la clôture de mardi.

Ils sont tirés "par les prix des produits raffinés, en particulier ceux du diesel qui profitent à fond du froid qui touche la côte est des Etats-Unis depuis plusieurs jours maintenant", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

"Certaines entreprises se sont aussi tournées vers le pétrole pour compléter l'approvisionnement en gaz naturel", a-t-il ajouté.

En quête d'indices sur l'approvisionnement du marché, les investisseurs décortiqueront jeudi, avec un jour de décalage en raison d'un jour férié lundi pour le Nouvel An, les données hebdomadaires sur les réserves américaines de pétrole.

Selon les prévisions des analystes interrogés par Bloomberg, les réserves de brut auraient baissé de 4,7 millions de barils la semaine dernière, tandis que celles d'essence se seraient étoffées de 2 millions de barils et celles de produits distillés auraient augmenté de 500.000 barils.

Incertitudes sur la décision de Trump


Les investisseurs continuent dans le même temps de surveiller la situation en Iran.

Mercredi, dans la foulée de manifestations massives de soutien au régime, l'armée d'élite du pouvoir a proclamé la fin du mouvement de contestation, qui a au total fait 21 morts et entraîné des centaines d'arrestations depuis le 28 décembre.

Pour l'instant, "le marché ne s'agite pas trop car les manifestations ne se déroulent pas près des zones de production pétrolières du pays", a souligné Matt Smith, de ClipperData.

"Ce qui inquiète les investisseurs en revanche, c'est la possibilité que les tensions s'emballent à un point tel que Donald Trump décide de ne pas signer l'accord levant les sanctions contre l'Iran, ce qui pourrait déclencher tout un tas de problèmes pour l'industrie pétrolière, allant de la réception ou l'envoi de paiements internationaux à la commande de pièces détachées", a-t-il ajouté.

Et d'autres analystes estiment que l'Iran pourrait accroître sa production afin de calmer la contestation, rompant ainsi avec ses obligations vis-à-vis de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le cartel, dont l'Iran est le troisième plus grand producteur, s'est engagé depuis fin 2016 à limiter ses extractions afin d'écouler une partie des abondantes réserves mondiales.

Le rapport entre l'offre et la demande de brut dans le monde s'étant en conséquence quelque peu rééquilibré, toute modification dans la production d'or noir prend désormais plus d'importance.

La reprise de l'activité de l'oléoduc de Forties, un des principaux oléoducs de la mer du Nord, après près de trois semaines d'arrêt, ainsi que d'un oléoduc en Libye attaqué la semaine dernière a ainsi freiné la progression des cours du brut.

Mais "cela va prendre du temps de compenser les barils perdus au cours des dernières semaines", a estimé Phil Flynn, de Price Futures Group: l'interruption fin décembre de l'oléoduc en Libye, qui achemine du brut du sud du pays vers un terminal du nord-est, a "coûté au marché 70.000 à 100.000 barils par jour et celle de l'oléoduc Forties 450.000 barils par jour", a-t-il relevé.


(c) AFP

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