Zurich: Après avoir bondi la veille à la faveur de l'affaiblissement du dollar américain par rapport à l'euro, notamment, les prix du pétrole poursuivaient leur progression vendredi. La chute du billet vert est venue s'ajouter à la reprise de la demande, la baisse des stocks et les perturbations au niveau l'offre pour doper les cours de l'or noir.
Vendredi vers 08h15, le baril de pétrole américain
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mars se négociait à
90,76 dollars, en hausse de
0,53%, après avoir franchi jeudi soir le seuil des
90 dollars pour la première fois depuis l'hiver 2014, soutenu par la chute du dollar et l'hiver qui devient mordant aux
États-Unis, à
90,27 dollars (+
2,27%).
Le baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril prenait pour sa part
0,3% à
91,37 dollars, après avoir atteint la veille en soirée
91,11 dollars, soit une hausse de
1,83%. Depuis le début de l'année, le prix du Brent a bondi de
17,01%, la progression annuelle atteignant elle près de
60%.
Goldman Sachs prévoit que le pétrole atteindra
100 dollars le baril cette année, les tensions géopolitiques en Europe de l'Est et au Moyen-Orient, ainsi que le temps glacial aux États-Unis soutenant les prix. Mercredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (
OPEP) et ses alliés de l'accord
OPEP+ a convenu d'augmenter la
production de pétrole de 400'
000 barils par jour en mars, comme prévu.
Mais les analystes doutent de plus en plus que tous ses membres soient en mesure d'atteindre leurs objectifs de production. A la reprise de la demande, la baisse des stocks et les perturbations de l'offre, des cyberattaques ont pris pour cibles des installations portuaires en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, poussant les autorités judiciaires à enquêter, notamment sur des soupçons d'"
extorsion de fonds" au détriment d'opérateurs allemands du secteur pétrolier.
Selon un courtier spécialisé établi à Rotterdam (Pays-Bas), cette série de piratages informatiques, qui a commencé il y a plusieurs jours, concerne en premier lieu des terminaux pétroliers, ce qui perturbe les livraisons dans plusieurs grands ports. L'agence de coopération policière Europol a déclaré avoir offert son appui "
aux autorités allemandes" à propos de ce piratage.
Ce dernier vise Hambourg, la grande cité portuaire du nord de l'Allemagne, ainsi qu'au moins six terminaux pétroliers de ports belges et néerlandais, d'après le quotidien belge De Morgen, qui a cité notamment Anvers et Amsterdam. En Allemagne, le parquet de Hambourg a annoncé avoir ouvert une enquête contre X pour "
extorsion de fonds" après la cyberattaque de terminaux pétroliers.
Après un début de journée calme jeudi, dans le contexte d'une décision de l'
OPEP+ la veille sans surprise, les prix se sont emballés dans l'après-midi suite à la chute du dollar face à l'euro. La monnaie unique a été dopée par le changement de ton de la Banque centrale européenne (BCE), qui a, pour la première fois, ouvert la porte à une possible hausse de son taux directeur dès cette année.
Vendredi matin, la devise européenne s'appréciait encore face au dollar, un euro valant 1,1456 dollars, après avoir nettement progressé la veille à 1,1434 dollar.
(c) AFPCommenter Le pétrole poursuit sa hausse avant le week-end
Communauté prix du baril
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