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Les cours du pétrole reculent, gênés par la pandémie et la situation en Libye

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole reculaient mardi devant les inquiétudes des investisseurs face à la crise du coronavirus et la perspective d'un retour sur le marché de la production libyenne.
Vers 09h40 GMT (11h40 à Paris), le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 41,10 dollars à Londres, en baisse de 1,46% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le même mois perdait 1,54%, à 39,09 dollars.

Les prix du brut "plafonnent du fait des préoccupations croissantes sur le contrôle actuel de l'épidémie de Covid-19 et d'une possible deuxième vague", a estimé Tamas Varga, analyste de PVM.

La pandémie de Covid-19, qui vient de franchir deux seuils symboliques - plus d'un demi-million de morts et dix millions de cas - "est loin d'être finie" et "s'accélère" même, a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé, appelant le monde à se mobiliser sans attendre un vaccin.

"Le prix actuel du pétrole est une sorte de +no man's land+ intéressant", a jugé Louise Dixon, de Rystad Energy, permettant aux investisseurs "d'attendre de nouvelles données, notamment côté demande".

Ces derniers sont attentifs à la situation en Libye, assurent plusieurs analystes, alors que le pays revient au coeur des discussions diplomatiques.


La Libye, en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, a vu sa production pétrolière chuter en début d'année à cause du blocage de ses plus importants champs et terminaux pétroliers par des groupes alliés au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen.

Or ce sont ses adversaires, le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU, qui ont récemment engrangé d'importantes victoires. Le président français Emmanuel Macron a par ailleurs précisé lundi que "la France ne soutient pas le maréchal Haftar".

La production libyenne était passée en quelques semaines de plus d'un million de barils par jour - moyenne de l'an dernier - à moins de 100'000, selon les données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont la Libye fait partie.

Si elle revenait sur le marché, une telle quantité pourrait déséquilibrer le fragile équilibre entre offre et demande que le cartel et ses alliés, dont la Russie, essayent de maintenir à grand renfort de coupes dans leur production, dont la Libye est par ailleurs exemptée.

(c) AFP

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