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Le pétrole lesté par le départ de l'Angola de l'Opep dans un marché peu actif

cours du petroleCours de clôture: Les prix du pétrole ont reculé jeudi après l'annonce par l'Angola de son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les cours étant déjà plombés par les craintes de voir la demande en or noir sapée l'an prochain par une récession économique.
Le prix du baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, a baissé de 0,39%, à 79,39 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a cédé 0,44%, à 73,89 dollars.

L'Angola a annoncé jeudi se retirer de l'OPEP, sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu'il était temps de "se concentrer davantage" sur ses propres objectifs, a déclaré son ministre des Ressources naturelles, Diamantino de Azevedo.

Ce départ renforce l'idée que l'OPEP et ses dix alliés de l'OPEP+ semblent avoir perdu de leur influence, entre dissensions internes, concurrence américaine et fébrilité face à l'urgence climatique.

L'Equateur était le dernier pays en date à avoir quitté l'OPEP, officiellement le 1er janvier 2020.

Pour Phil Flynn, analyste de Price Future Group, "dans un marché léger de veille de vacances comme aujourd'hui, l'annonce est considérée comme un élément négatif".

Mais sur le fond, cet analyste reconnaissait l'importance relative de cette défection de l'Angola, "un des plus petits producteurs de l'OPEP" avec un peu plus d'un million de barils de brut par mois.


"C'est probablement une séparation mutuellement bénéfique", a conclu Phil Flynn.

Par ailleurs, le repli des prix qui se poursuit depuis plusieurs mois signale, selon certains analystes, la crainte d'une "récession mondiale" l'an prochain, qui écraserait la demande en or noir, a estimé Russ Mould, de AJ Bell.

La révision un peu en baisse de la croissance du PIB des États-Unis au troisième trimestre a ainsi assombri l'humeur jeudi. L'estimation de l'expansion de la première économie mondiale s'est finalement établie à 4,9%, au lieu des 5,2% escomptés auparavant.

En outre, les investisseurs attendent vendredi la publication de l'indice PCE pour novembre aux États-Unis, baromètre de l'inflation particulièrement scruté par la Réserve fédérale américaine (Fed).

La tendance baissière des cours du pétrole peut également être attribuée "à la production record d'hydrocarbures aux États-Unis, grâce principalement à une résurgence de la production de ses champs de schiste" dans plusieurs Etats, soulignent les analystes de DNB.

Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), durant la semaine achevée le 15 décembre, les stocks américains de brut ont gonflé de 2,9 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse de quasiment autant.

Les stocks d'essence ont également progressé de 2,7 millions de barils, bien plus que l'augmentation de 1,35 million attendue.

Selon l'Energy Information Administration, la production pétrolière américaine a atteint le niveau record de 13,2 millions de barils par jour, dont neuf millions provenaient du schiste.

(c) AFP

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