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📊 Les grandes hausses et baisses des prix du pétrole brut depuis 30 ans

Hausses et baisses depuis 30 ans
Les prix du pétrole ont chuté de plus de 30% le 9 mars 2020 après l'échec d'un accord entre l'Arabie saoudite et la Russie visant à réduire la production pétrolière au sein de ce qu'on aura appelé l'alliance OPEP+.

Retrouvez les principaux mouvements du pétrole, au fil des événements mondiaux depuis 30 ans.

1991: Guerre du Golfe

Après une courte incursion au-dessus des 40 dollars à l'automne 1990, juste avant la guerre du Golfe, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweit s'accordent afin de produire plus, sans respecter les quotas au sein du cartel et font inexorablement chuter le cours du baril ce qui accélérera le conflit avec le Koweït, anciennement rattaché à l'Irak

Le chef d'état Irakien, Saddam Hussein, décide d'envahir le Koweït le 2 août 1990.

2004-2007: Emergence de la puissance Chinoise / Super cycle des matières premières

A l'été 2004, le pétrole s'envole dans un environnement géopolitique marqué et l'émergence économique de la Chine.

En octobre 2004, le brut dépasse 50 dollars, ce que beaucoup pensaient avant cela improbable voire simplement impossible. Le brut éclipse donc son précédent record des 40,40 dollars établi en octobre 90, après l'invasion du Koweït.
L'augmentation des prix s'accélère après l'ouragan Katrina qui frappe des installations pétrolières dans le Golfe du Mexique, franchissant en août 2005 la barre des 70 dollars.

Cette nouvelle flambée est qualifiée de troisième choc pétrolier.

2008-2009: Un record et c'est la chute

Un rapport de Goldman Sachs pronostique un "super pic" à 200 dollars tout en étant très investie dans le pétrole via sa filiale J. Aron.

En janvier 2008, le baril atteint le prix psychologique des 100 dollars puis repart en flèche au printemps, porté par l'affaiblissement du dollar. Il atteint son record absolu le 11 juillet 2008, dépassant les 147 dollars.

Mais la crise des subprime débouchant sur une crise économique mondiale font plonger les cours du pétrole qui perdent en cinq mois plus de 60%, chutant en décembre 2008 à 32 dollars.

2011: Printemps Arabe

La crise égyptienne et surtout le début du conflit Libyen, occasionnent une hausse d'environ 25 dollars entre fin janvier et avril 2011. La Libye, en pleine guerre civile, suspend sa production pétrolière et fait monter les cours de presque 35% pour atteindre le 11 mars un sommet pour l'année 2011 à 127 dollars le baril de Brent.
Le record historique remonte à juillet 2008 avec un plus haut à 147 dollars le baril.

2012: Sanctions contre l'Iran

L'union Européenne impose un embargo pétrolier sans commune mesure contre l'Iran, l'obligeant à réduire sa production mais surtout faisant chuter ses exportations.

Les cours chuteront avec l'aide du grand rival de l'Iran, l'Arabie saoudite, qui n'aura de cesse d'augmenter sa production afin de maintenir des prix bas, au grand dam de Téhéran.

2013: Guerre civile en Libye

Blocus généralisé des installations pétrolières et chute de la production pétrolière libyenne, de plus d'un million de barils par jour.

2014-2016: Ralentissement économique, Demande en baisse et Augmentation de la production de schiste américain

Depuis l'été 2014, le cours du baril a chuté de 70% passant en 18 mois de 110 à 30 dollars.

La baisse persistante des cours du brut est attribuable à l'OPEP, et particulièrement à son chef de file, l'Arabie saoudite, qui abreuve le marché de barils pour contrarier l'élan du pétrole de schiste aux États-Unis. Elle s'explique également par le ralentissement économique mondial, plombé par la faible demande chinoise, qui ne joue plus son rôle moteur.

2018-2019: Coupes OPEP+

Les 24 pays regroupés au sein de l’« OPEP+ » (dont 14 pays OPEP et la russie en tête du groupe non-OPEP) multiplient les accords sur des réductions de production de pétrole ce qui a pour effet de maintenir les prix du baril à la hausse.

2018-2019: Guerre commerciale USA - Chine

Ce conflit impact directement le moral des investisseurs ainsi que les prévisions de croissance mondiale. L'activité économique est à la traîne tandis que la demande de pétrole est en berne. Selon la balance de l'offre et de la demande, les prix du pétrole baissent quand l'offre est excédentaire face à la demande.

2020: Fin de l'OPEP+

Le 9 mars 2020, déjà baptisé de Lundi noir / Krach pétrolier, les cours du pétrole ont encaissé leur pire séance depuis le début de la guerre du Golfe en 1991 en chutant d'environ 25% à New York comme à Londres après l'échec de discussions entre la Russie et l'Arabie saoudite, les deux chefs de files de l'OPEP+.

La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, s'était opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour, déclenchant la décision de L'Arabie saoudite de baisser unilatéralement ses prix à la livraison, opérant la plus importante réduction de prix depuis 20 ans.

Parallèlement, l'épidémie de coronavirus provoque des craintes sur l'activité économique et de la demande mondiale d'or noir, une première depuis 2009.

Tous les chocs et contre-chocs pétroliers depuis 1973


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