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Le pétrole continue à grimper, porté par un dollar faible et la perspective d'une réunion entre producteurs

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole poursuivaient leur marche en avant jeudi en fin d'échanges européens, galvanisés par l'espoir de voir les excédents se résorber et profitant de l'affaiblissement du dollar dans le sillage de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 41,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 1,03 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril gagnait 1,41 dollar à 39,87 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui avaient déjà profité mercredi de l'annonce d'une réunion en avril entre une quinzaine de gros producteurs, jugée comme un premier pas vers une stabilisation d'un marché abreuvé d'offre, bénéficiaient en outre jeudi d'un accès de faiblesse du dollar.

Le prix de la référence européenne du brut est même monté vers 16H25 GMT jusqu'à 41,60 dollars, un plus haut en plus de trois mois tandis que son homologue américain a atteint au même moment 40,08 dollars, un maximum depuis début décembre également.

Le ministre qatari de l'Énergie a annoncé mercredi la tenue d'une réunion entre des pays producteurs de pétrole, membres et non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le 17 avril à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut.

La réunion doit permettre d'avaliser l'accord sur le gel de la production, conclu à la mi-février par la Russie et l'Arabie saoudite, chef de file de l'OPEP, qui avait largement contribué à relancer un marché alors au plus bas depuis 2003, commentaient les experts de Commerzbank.

Apparemment, l'implication de l'Iran n'est plus une condition préalable, ajoutaient-ils, alors que le fait que Téhéran réaffirme dimanche son refus de participer à tout gel de sa production avant d'avoir reconquis ses parts de marché avait fait plonger les cours.

Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, a en effet annoncé mercredi que l'Iran serait présent à la réunion d'avril, même s'il ne comptait pas agréer un plafonnement de sa production.

La possibilité d'un accord entre les pays producteurs de pétrole qui sont membres de l'OPEP et ceux qui ne le sont pas continue d'agiter les investisseurs. Toutefois, rien ne permet d'affirmer aujourd'hui qu'un accord soit possible, tempérait néanmoins Christopher Dembik, analyste chez saxo Banque, pour qui sans la participation de l'Iran, un accord global sur un gel de la production avait peu de chances d'aboutir.

En outre, l'OPEP a parfaitement conscience qu'un relèvement durable du prix du baril au-dessus de 40 dollars ouvrirait un boulevard aux producteurs de pétrole de schiste américains qui pourraient de nouveau accentuer leur production, poursuivait l'analyste, selon lequel le cartel viserait davantage une stabilisation des prix entre 35 et 40 dollars le baril au cours du trimestre à venir.

Le marché profitait surtout jeudi d'autres facteurs que les questions liées à l'offre, dont un affaiblissement du dollar après une décision étonnamment attentiste de la Fed, notaient les experts de Commerzbank.

La vraie bonne nouvelle pour le marché pétrolier, c'est l'affaiblissement du dollar qui résulte des commentaires limpides tenus par (la présidente de la Fed) Janet Yellen hier en faveur d'un taux de change plus bas pour la monnaie américaine, soulignait M. Dembik, précisant que les propos de Mme Yellen avaient eu l'effet d'un détonateur sur le marché pétrolier.

Non seulement la banque centrale s'est abstenue comme prévu de relever ses taux mercredi, dans une décision annoncée peu avant la clôture du marché pétrolier, mais elle a témoigné de sa prudence quant au rythme qu'elle prendra par la suite. Cela a pesé sur le dollar et, en retour, a été favorable aux cours de l'or noir qui sont libellés en monnaie américaine et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Mais après une telle performance (des cours du brut), il faut s'attendre à des prises de bénéfices inévitables à l'approche du week-end, prévenait M. Dembik.

(c) AFP

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