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La baisse des prix du brut ne reflète pas les fondamentaux du marché, d'après le secrétaire général de l'Opep

prix-du-petrole LondresLondres: La récente chute des cours du pétrole n'est pas justifiée par les fondamentaux du marché et le pétrole de schiste sera le plus affecté par cette baisse, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Nous ne voyons pas tant de changements que ça dans les fondamentaux (du marché). La demande est toujours en hausse, l'offre augmente aussi. La magnitude de l'augmentation de l'offre n'explique pas la chute de 25% du prix du pétrole, a estimé Abdallah El-Badri, le secrétaire général de l'Opep, qui s'exprimait à la conférence Oil Money à Londres.

Les cours du brut ont perdu environ 25% depuis la mi-juin, dans un contexte d'offre sans cesse plus abondante (notamment aux États-Unis) tandis que la demande est à la peine (tout particulièrement en Europe).

Tout le monde panique, les producteurs paniquent, les consommateurs paniquent, a estimé M. El-Badri, selon qui le surplus d'offre sur le marché est de moins de 1 million de barils par jour.

Si le prix reste à 85 (dollars le baril), nous allons voir beaucoup d'investissements et beaucoup de pétrole sortir du marché, a prévenu le secrétaire général de l'Opep, pour qui les producteurs du cartel ne sont pas les plus menacés car leurs coûts de production sont relativement bas.

Selon M. El-Badri, le pétrole de schiste sera le premier pénalisé par la chute des prix de l'or noir.

Ce type de pétrole non conventionnel est principalement produit aux États-Unis. Son exploitation a permis à la première économie mondiale d'expérimenter une impressionnante hausse de sa production pétrolière ces dernières années -- elle devrait atteindre 9,5 millions de barils de brut, un record depuis 1970.

Aux prix actuels, 50% du pétrole de schiste ne serait plus rentable, a estimé M. El-Badri, contrairement à l'Organisation internationale de l'Énergie (AIE) selon qui moins de 4% du pétrole de schiste américain seulement ne serait plus rentable sous 80 dollars le baril.

A 95-100-105 (dollars le baril), tout le monde est content, les producteurs peuvent gagner de l'argent, ils peuvent investir, les consommateurs peuvent survivre, a jugé M. El-Badri, insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas du prix cible de l'Opep.

Les douze États membres du cartel, responsables d'un tiers de l'offre mondiale, doivent se réunir le 27 novembre prochain à Vienne pour discuter notamment de leur plafond de production, actuellement fixé à 30 millions de barils par jour.

Le secrétaire général du cartel n'a pas donné d'indication sur les intentions des pays membres mais il a jugé que la demande pour le brut de l'Opep devrait se stabiliser autour de 29-30 millions de barils par jour l'année prochaine.

Nous produisons environ 30 millions de barils par jour, nous essayons d'équilibrer le marché mais cette fois nous devons attendre et voir ce qui se passe, a-t-il conclu.




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