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Le brut finit en hausse et tente un rebond

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(reprise de la veille)


New York - Les cours du pétrole ont fini en hausse lundi à New York et Londres, amorçant une tentative de stabilisation après la glissade des derniers jours, alors que le marché attendait de nouvelles discussions des grands argentiers du G7 mardi.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a fini en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 83,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les cours avaient perdu 3,30 dollars vendredi à New York et selon John Kilduff, d'Again Capital, le marché cherche à se stabiliser après une chute de quelque 25 dollars en un mois.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 98,85 dollars, en progression de 42 cents par rapport à la clôture de vendredi.

On a eu un peu de couverture de positions après cette chute de 3,30 dollars vendredi mais globalement il n'y a eu aucun développement positif derrière ce rebond, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le marché a suivi avec intérêt les rumeurs sur un probable plan de sauvetage pour les banques espagnoles, alimentées par l'annonce d'un entretien téléphonique des ministres des Finances du G7 mardi à propos de la crise dans la zone euro. Il sera notamment question de la faiblesse de certaines banques, selon le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty.

Toutefois, il y a encore trop de désaccords en Europe sur les modalités d'un plan de sauvetage, en particulier avec (la chancelière allemande Angela) Merkel, a estimé M. Lipow.

Il a indiqué par ailleurs que les opérateurs s'attendaient à une action prochaine de la Réserve Fédérale (Fed) visant à affaiblir le dollar, ce qui bénéficierait au marché des matières premières.

Le marché est en effet plombé depuis plusieurs semaines par le net renchérissement du dollar, dont le statut de valeur refuge était renforcé par les déboires de la zone euro. Une hausse de la monnaie américaine pénalise les acheteurs d'or noir munis de devises.

Aux Etats-Unis, les commandes aux industries manufacturières ont été marquées par un chiffre affreux, en baisse pour le deuxième mois de suite en avril, à son plus bas en six mois, mais ce n'est pas aussi important que les précédentes statistiques comme celles de l'emploi vendredi, a estimé Matt Smith, de Summit Energy.

Les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis (...) ont envoyé un mauvais signal, a fait valoir John Kilduff. Le taux de chômage est remonté en mai pour s'établir à 8,2%, alors que les embauches progressaient à leur rythme le plus faible en douze mois.

Et, à la situation en Europe et aux Etats-Unis, les craintes d'un ralentissement en Chine (deuxième consommateur mondial de brut) restent très présentes, avec des chiffres sur la production non manufacturière inférieurs aux attentes, a souligné M. Smith.

Dans ce contexte d'incertitude générale, la première banque américaine, JPMorgan Chase, a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année prochaine, soulignant en particulier le ralentissement des pays émergents qui soulève la question de l'impact de la détérioration du climat économique sur la demande future en pétrole.

Mais si des cours plus bas se maintiennent, l'impact positif sur la demande en pétrole pourrait croître avec les consommateurs qui s'ajusteraient à ce nouvel ordre de prix, remarque JPMorgan.

D'ici là, a averti Matt Smith, de Summit Energy, l'incertitude entourant la situation en Europe peut stopper toute tentative de hausse et faire dévisser les cours à tout moment.

rp



(AWP / 05.06.2012 06h21)


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