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Le brut se ressaisit, dans un marché suspendu à la crise en zone euro

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se ressaisissaient mardi en fin d'échanges européens, se stabilisant à Londres et remontant légèrement à New York après avoir fortement baissé plus tôt dans la journée, dans un marché hanté par le risque d'une contagion de la crise de la dette au sein de la zone euro.

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 117,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 1 cent par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 96 cents à 96,11 dollars.

Après avoir lâché plus de deux dollars jusqu'en milieu d'échanges européens, les prix du baril se sont stabilisés avant d'effacer leurs pertes à la faveur d'un répit sur les marchés financiers.

Outre la nette remontée des places boursières, l'euro, après être tombé à son plus bas niveau en quatre mois face au dollar, limitait sensiblement sa baisse face au billet vert, ce qui rendait plus intéressants les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine.

Le succès inattendu d'une émission obligataire italienne et l'achat d'importantes quantités d'obligations espagnoles et italiennes par la Banque centrale européenne (BCE), dont ont fait état des sources de marché, contribuaient à apaiser quelque peu les investisseurs.

Mais l'inquiétude sur la situation en zone euro restait vive et le marché faisait toujours montre de prudence.

Cette crise des dettes souveraines est une épée de Damoclès au-dessus des marchés, relevait Peter Beutel, de Cameron Hanover, notant que l'attention des opérateurs est passée de la Grèce à l'Italie, mais que la situation était loin d'être éclaircie pour Athènes.

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis lundi soir à Bruxelles pour discuter d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, n'ont pas réussi à rassurer les marchés, butant toujours sur les modalités d'une participation des créanciers privés de la Grèce à un éventuel deuxième plan d'aide.

La crise des dettes européennes concentre toute l'attention du marché, c'est une source d'incertitude qui génère beaucoup de nervosité dans les échanges, soulignait Myrto Sokou, du courtier Sucden.

Ces craintes alimentaient les inquiétudes des marchés sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale, après une série d'indicateurs décevants ces derniers jours aux Etats-Unis, où le chômage a progressé contre toute attente le mois dernier, et en Chine, dont les importations de brut ont chuté de quelque 6% en juin.

Au second semestre 2011, il faut s'attendre à une baisse de la demande aux Etats-Unis comme en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut de la planète, tandis que la zone euro ne semble pas en état d'être un grand moteur pour la consommation mondiale à moyen terme, soulignait Mme Sokou.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a cependant maintenu quasi inchangée sa prévision 2011 de demande de brut et table sur une croissance stable en 2012, selon son rapport mensuel publié mardi.

Un signe positif avant les estimations de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) attendues mercredi.

Après deux séances en forte baisse vendredi et lundi, il serait surprenant ne pas voir les cours du baril renouer avec le solide élan haussier des deux dernières semaines au cours des prochains jours, avertissait de son côté M. Beutel.

rp



(AWP / 12.07.2011 18h46)


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