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Le brut baisse, le marché surveille le Venezuela et digère les stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur repli mercredi en fin d'échanges européens, alors que la mort du président vénézuélien Hugo Chavez entretenait des incertitudes sur l'offre de brut du pays, le marché digérant par ailleurs des chiffres contrastés sur les stocks pétroliers américains.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 110,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 72 cents à 90,10 dollars.

Après avoir nettement monté mardi à la faveur d'achats à bon compte, les cours du baril ont perdu de l'altitude après l'annonce de la mort de Hugo Chavez, décédé mardi à Caracas à 58 ans des suites d'un cancer, observait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB.

Sa disparition a ravivé des risques pour l'offre (d'or noir), en raison des incertitudes sur la période de transition politique dans le pays, sixième producteurs au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), notait M. Schieldrop.

Nous ne nous attendons pas à des changements spectaculaires pour le secteur pétrolier désormais totalement nationalisé alors que le dauphin (de Chavez), le vice-président Nicolas Maduro, devrait maintenir le statu quo, estimait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.

Cependant, à plus long terme, une ouverture accrue du pays pourrait être attendue, ce qui augmenterait significativement les perspectives d'une hausse de l'offre pétrolière et peser sur les cours du baril, jugeaient les analystes de Commerzbank.

Le marché a cependant tempéré quelque peu ses pertes après la publication de l'enquête du cabinet ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis en février qui a été perçue comme un signal positif avant le très important rapport mensuel sur l'emploi américain, diffusé vendredi, et considéré comme un baromètre de la vigueur économique du pays, premier consommateur de brut de la planète.

Les opérateurs ont ensuite tourné leur attention vers des chiffres mitigés du Département américain de l'Énergie (DoE).

Le DoE a fait état d'un bond de 3,8 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 1er mars, une hausse presque huit fois plus forte qu'attendu par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.

Ces stocks avaient déjà augmenté de près de 17 millions de barils au cours des six semaines précédentes, entretenant les craintes sur une surabondance d'or noir dans le pays.

En revanche, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 3,8 millions de barils, cinq fois plus que prévu, et celles d'essence ont enregistré un repli de 600'000 barils, en ligne avec les attentes.

Donc, au total, entre une forte hausse (des stocks de brut) et des fortes baisses (des stocks de distillats et d'essence), cela aurait dû avoir un impact neutre pour le marché, mais comme les opérateurs ont saisi ce prétexte pour continuer à vendre les prix ont à nouveau creusé leurs pertes, notait M. Schieldrop.

rp



(AWP / 06.03.2013 18h41)


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