Moscou: La chute des prix du pétrole russe fragilise les revenus de l'État, accentuant les tensions budgétaires au coeur de l'économie de guerre du Kremlin.
Le pétrole, longtemps pilier des finances russes, vacille. En mai, le brut de référence russe Oural s’est échangé à seulement
52 dollars le baril, contre
68 dollars en janvier.
Résultat, des recettes fédérales en nette baisse, alors que les hydrocarbures représentent encore plus d’un quart des revenus de l’État russe. Ce recul intervient à un moment critique, où les dépenses militaires explosent et où la croissance s’essouffle.
Autre coup dur, le rouble s’est raffermi face au dollar, atteignant un seuil inédit depuis deux ans. Ce renforcement réduit la compétitivité des exportations, diminuant d’autant les rentrées fiscales issues du pétrole.
La réforme fiscale de janvier 2025, censée combler le manque à gagner, ne suffit pas. Elle couvre à peine les pertes liées à la chute des ventes de brut.
Dans ce contexte, la Douma a dû voter un correctif budgétaire, triplant le déficit prévu à
1,7% du PIB.
L’équation est claire : sans prix du pétrole plus élevés ou allègement des sanctions, le Kremlin voit son levier énergétique s’éroder, menaçant l’équilibre d’un modèle économique toujours dépendant de l’or noir.
Commenter 🇷🇺 Pétrole russe : un levier budgétaire en perte de puissance
Communauté prix du baril
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