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Libye: lourdes pertes dues aux fermetures des champs pétroliers (compagnie)

prix du petrole TripoliTripoli: La Libye subit de lourdes pertes à cause des fermetures répétées des gisements et terminaux pétroliers, a déploré lundi le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
"La fermeture du champ (al-Sharara) de la mi-août jusqu'en septembre a coûté à la Libye 308 millions de dollars", a indiqué Moustafa Sanalla, lors d'une conférence de presse lundi à Tripoli.

Dimanche, la production pétrolière a de nouveau été suspendue dans ce champ d'al-Sharara, l'un des plus importants de l'ouest du pays, après sa fermeture par une milice armée.

La production de pétrole y avait pourtant repris début septembre. Ce gisement produit 283.000 barils par jour et approvisionne la principale raffinerie de l'ouest située à Zawiya (45 km à l'ouest de la capitale) et son port.

Le président de la NOC a par ailleurs annoncé la levée prévue mardi de l'état de "force majeure" décrété après la fermeture d'al-Sharara.

Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l'état de "force majeure" permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

"C'est désormais notre seule occupation, 7j/7 et 24h/24": résoudre les problèmes causés par des groupes qui "trouvent toujours une excuse" pour perturber la production, a regretté M. Sanalla.

"La Libye ne vit que de son pétrole", a-t-il rappelé.

La production sur les champs pétroliers de l'ouest du pays est régulièrement arrêtée en raison de blocages imposés par des milices faisant office de gardes des installations pétrolières, pour réclamer des rémunérations ou pour des motivations politiques.

La reprise de la production et des exportations pétrolières est nécessaire pour remettre en l'état une économie moribonde et rasséréner une population éprouvée par l'instabilité politique et sécuritaire depuis le renversement du régime de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

La Libye produisait 1,6 million de barils par jour avant la chute de Kadhafi.

Fin 2014, des combats et des protestations avaient bloqué la majorité des champs et des terminaux pétroliers, des zones au coeur de luttes de pouvoir dans un pays qui dispose des plus grosses réserves pétrolières d'Afrique (devant le Nigeria et l'Algérie) et où les exportations de brut représentent la principale ressource économique.

Aucune goutte de pétrole n'avait pu sortir des principaux ports libyens jusqu'en septembre 2016 avec la réouverture du terminal de Ras Lanouf. La fermeture des ports pétroliers a coûté plus de 130 milliards de dollars à la Libye.

(c) AFP

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