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Le pétrole se replie, miné par des prises de bénéfices

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole se repliaient lundi en fin d'échanges européens, minés par des prises de bénéfices alors que la production et l'exportation de brut en Irak ne sont toujours pas affectées par les combats entre jihadistes et forces gouvernementales.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 114 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 81 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 78 cents, à 106,05 dollars.

Le Brent a chuté (...), un signe que les gains avaient été trop élevés pour l'instant, expliquaient les analystes d'IG. Le Brent avait atteint jeudi son plus haut niveau depuis le 9 septembre 2013 (115,71 dollars) et le WTI avait marqué vendredi un plus haut depuis le 19 septembre 2013 (107,73 dollars).

Les prix du pétrole ont également été pénalisés par les espoirs que l'arrivée de John Kerry marque le début d'une réponse américaine plus structurée à la situation, ajoutaient-ils.

Le secrétaire d'État John Kerry a prévenu lundi à Bagdad que la vaste offensive des insurgés sunnites représentait une menace existentielle pour l'Irak, au moment où ces derniers avancent dans l'ouest du pays menacé d'éclatement.

Le président américain Barack Obama a annoncé la semaine dernière l'envoi de conseillers militaires pour aider l'armée irakienne à faire face à la vaste offensive des insurgés mais a exclu dans l'immédiat des frappes aériennes.

Depuis le 9 juin, les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d'Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et tiennent désormais quatre villes d'Al-Anbar, Fallouja, Al-Qaïm, Rawa et Aana ainsi que partiellement celle de Ramadi.

Toutefois, les combats ont pour l'instant épargné le sud du pays, où se trouvent les champs pétroliers et les infrastructures d'exportation du brut irakien.

Selon les économistes de Commerzbank, il est très peu probable que l'offre pétrolière irakienne soit perturbée, étant donné que les terminaux pétroliers du sud du pays d'où partent 90% des exportations sont très éloignés des insurgés.

Si - comme nous l'attendons - les interruptions de production ne se matérialisent pas, le prix du pétrole va probablement perdre ses gains alimentés par la peur, comme ce fut le cas à l'été 2013 (en pleine crise syrienne, ndlr), et retomber vers les 110 dollars le baril, estimaient-ils.

Mais si les combats devaient s'approcher vers Badgad, la montée des prix du pétrole pourrait repartir, jugeaient les analystes d'IG.

Deuxième producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Irak détient plus de 11% des réserves prouvées dans le monde et produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour.




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