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BP voit son bénéfice bondir en 2013 mais trébuche au quatrième trimestre

prix-du-petrole LondresLondres: Le géant pétrolier britannique BP a vu son bénéfice net bondir en 2013 mais a lourdement trébuché en fin d'année sous le poids de dépréciations et de marges en berne dans le raffinage.
Et signe que les conséquences financières de la marée noire de 2010 sont encore loin d'avoir été absorbées, le groupe a légèrement relevé le montant de ses provisions.

L'an dernier, le bénéfice net de BP a plus que doublé à 23,451 milliards de dollars contre 11,017 milliards en 2012, un exercice plombé par l'amende record de plus de 4,5 milliards de dollars payée aux Etats-Unis pour la marée noire de 2010, a indiqué le groupe mardi dans un communiqué.

Mais sur le seul quatrième trimestre, son bénéfice a en revanche chuté de 30% à 1,042 milliard en raison d'une dépréciation liée à l'abandon d'un bloc au large du Brésil, dont l'exploration s'est avérée infructueuse et d'une nouvelle baisse des marges dans le raffinage qui a fait plonger dans le rouge l'activité aval.

Au-delà du raffinage et des dépréciations, les résultats de BP ont été également pénalisés par le programme de cessions d'actifs du groupe qui avait annoncé en octobre son intention de vendre d'ici fin 2015 quelque 10 milliards de dollars d'actifs en plus des 38 milliards déjà vendus pour faire face aux conséquences financières de la marée noire.

BP a en revanche bénéficié de la croissance de sa production en mer du Nord, en Angola et dans le Golfe du Mexique, ainsi que de la forte hausse des résultats du russe Rosneft dont il détient près de 20%.

Mais dans l'ensemble, la production du groupe a baissé de 2,7% sur l'année à 2,256 millions de barils par jour et devrait encore reculer en 2014, notamment en raison des cessions.

BP a enregistré une solide performance opérationnelle sur l'ensemble de 2013 (...) Ces réussites soutiennent nos objectifs financiers pour 2014 et posent les fondations d'une poursuite de la croissance d'un cash flow durable, a déclaré le directeur général de BP, Bob Dudley.

Si ces chiffres sont dans l'ensemble en ligne avec les attentes, les résultats du quatrième trimestre n'ont pas répété la plaisante surprise du troisième, a commenté Richard Hunter de Hargreaves Lansdown Stockbrokers. Des marges de raffinage plus faibles ont été associées à des dépréciations plus élevées alors que BP a intensifié l'exploration tandis que le programme précédemment annoncé de cessions d'actifs a eu un impact inévitable.

A la Bourse de Londres, le titre BP cédait 1,62% à 465,9 pence, vers 10H00 GMT, dans un marché en repli de 0,12%.

Sur le front des conséquences financières de la marée noire, le groupe a annoncé une révision en hausse de 200 millions de dollars du montant total des provisions à 42,7 milliards. Un montant qui devrait certainement encore grimper alors qu'il ne reste plus que 700 millions de dollars dans le fonds d'indemnisation de 20 milliards mis en place en 2010 sous pression de l'administration américaine.

D'autant plus qu'une cour d'appel américaine a confirmé mi-janvier l'accord d'indemnisation conclu en 2012 dont BP conteste l'application par l'expert nommé par la justice.

La plateforme Deepwater Horizon, opérée par BP au large de la Nouvelle-Orléans, avait explosé puis coulé en avril 2010, faisant 11 morts et créant la plus grosse marée de noire de l'histoire des États-Unis.

Malgré cette chute de ses bénéfices en fin d'année, BP a décidé de verser à ses actionnaires un dividende de 9,5 cents au titre du quatrième trimestre, en hausse de 5,5%. Sur l'ensemble de l'année, le dividende a progressé de 10% à 36,5 cents. Le groupe a en outre encore 1,2 milliard de dollars à dépenser dans le cadre de son programme de rachats d'actions de 8 milliards annoncé en mars.

mg/mcj

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