Le brut se stabilise à Londres, le marché digère les annonces d'Obamag
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 114,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance baissait de 63 cents, à 88,42 dollars.
"Les prix du baril évoluent dans un marge étroite par rapport à leur clôture de jeudi, alors que visiblement le marché continue de digérer les annonces de Barack Obama", commentaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
M. Obama a présenté jeudi soir devant le Congrès un plan emploi de 447 milliards de dollars destiné à donner un "électrochoc" à l'économie vacillante des Etats-Unis --premier pays consommateur de brut dans le monde.
La réaction des marchés pétroliers est cependant restée très modérée "car les experts s'interroge sur la capacité de ces mesures à aboutir à un véritable rebond des embauches dans le pays", soulignait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.
Les chiffres de l'inflation en Chine, qui a légèrement ralenti au mois d'août après plusieurs mois de nette progression, n'ont pas permis d'éclaircir le tableau.
"A +6,2% sur un an, l'inflation est légèrement inférieure à son pic de juillet, mais c'est encore trop tôt pour parler d'un renversement de tendance", notait M. Jakob. Ce niveau encore très élevé pourrait encourager les autorités chinoises à prendre de nouvelles mesures de resserrement de leur politique monétaire, au risque de peser sur la demande énergétique du géant asiatique.
Par ailleurs, les investisseurs relativisaient la forte chute, plus accentuée qu'attendue, des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Selon les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), ces réserves ont reculé de 4 millions de barils lors de la semaine achevée le 2 septembre.
Mais cette violente baisse s'explique moins par la demande intérieure que par les perturbations de la production d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique, à l'approche de la tempête tropicale Lee en fin de semaine dernière. Les réserves de produits raffinés (dont ceux d'essence) ont par ailleurs enregistré des augmentations inattendues, sur fond de recul de la demande.
Les opérateurs continuaient de surveiller vendredi la tempête tropicale Nate, qui évoluait la veille dans le golfe du Mexique, au dessus de la péninsule du Yucatan, et qui pourrait se transformer dans les jours à venir en ouragan, selon les services météorologiques américains.
"La force des vents n'est pour l'instant pas suffisante pour anticiper des dommages sur les plateformes pétrolières, mais cela pourrait entraîner des fermetures de ports mexicains, et des perturbations des exportations de brut du pays", avertissait Olivier Jakob.
Le Mexique est, après le Canada, le deuxième fournisseur de pétrole des Etats-Unis.
tt
(AWP / 09.09.2011 12h46)