Le brut grimpe nettement, à l'unisson d'un vigoureux rebond des Bourses
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 115,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,45 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance bondissait de 2,93 dollars, à 88,95 dollars.
Après avoir déjà engrangé mardi plus de 2,80 dollars, le Brent montait à nouveau nettement, "avec de solides gains appuyés par l'ensemble des places boursières, qui ont rebondi plutôt vigoureusement", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Les Bourses européennes ont ainsi clôturé mercredi sur de fortes hausses, bondissant de plus de 3% à Londres et Paris, et de plus de 4% à Francfort.
Les inquiétudes sur l'offre de pétrole contribuaient également à tirer les prix, "entre tensions structurelles sur l'offre en mer du Nord, incertitudes sur le temps nécessaire pour redémarrer les exportations libyennes de brut, et perturbations de la production d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique", expliquait Andrew Matharu, de Westhouse Securities
En raison du passage de la tempête tropicale Lee en fin de semaine dernière, "près de 60% de la production américaine de brut dans le Golfe du Mexique a été interrompue" et n'était toujours par remise en route mardi, confirmaient les analystes de Commerzbank.
Le Golfe du Mexique abrite plus du quart de la production totale d'hydrocarbures des Etats-Unis.
Selon Commerzbank, cette perturbation de l'offre devrait être reflétée par les chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers aux Etats-Unis, publiés jeudi par le département américain de l'Energie (en décalage d'un jour cette semaine en raison du lundi férié dans le pays).
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablent ainsi sur une chute de 1,1 million de barils des réserves de brut sur la semaine achevée le 2 septembre, une perspective de nature à soutenir le marché du pétrole qui avait pâti la semaine dernière d'une hausse massive et inattendue de ces stocks.
Les opérateurs surveillaient par ailleurs une nouvelle dépression dans le sud du golfe du Mexique, au large de la péninsule du Yucatan.
Celle-ci a 60% de chances de se transformer en cyclone dans les 48 heures, selon les services météorologiques américains, ce qui pourrait affecter l'offre du Mexique, deuxième exportateur de brut vers les Etats-Unis.
Enfin, les investisseurs spéculaient sur l'état de l'économie américaine, avant la publication du Livre Beige publié mercredi par la banque centrale des Etats-Unis (Fed), et surtout un discours très attendu, jeudi, du président américain Barack Obama.
"Le discours de Barack Obama pourrait apporter un soutien supplémentaire aux prix du brut, s'il annonce au Congrès de nouvelles mesures de relance pour aider" une économie vacillante, estimait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
rp
(AWP / 07.09.2011 18h31)