Le brut ouvre en hausse à New York, inquiétude sur la production
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre se négociait vers 13H40 GMT/15h40 HEC à 87,87 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en progression de 1,85 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Pour les analystes, la hausse des cours s'explique par la non reprise d'une grande partie de la production d'hydrocarbure dans le golfe du Mexique, zone qui fournit le quart du brut consommé aux Etats-Unis.
Bien que la tempête tropicale Lee, qui a atteint dimanche la Louisiane (sud), n'ait infligé aucun dégât majeur, 60,5% de l'extraction pétrolière et 41,6% de l'extraction gazière sont toujours suspendues, selon un rapport publié mardi par le Bureau de gestion et de réglementation des ressources énergétiques des océans (BOEMRE).
"Les gens pensaient que comme c'était seulement une tempête, la production serait vite rétablie. Mais avec le rapport du BOEMRE, on a bien vu que ce n'était pas le cas", a commenté à l'AFP Phil Flynn, vice-président de PFG Best Research.
"Et une nouvelle dépression tropicale est en train de se former plus loin au sud (du golfe du Mexique)", a-t-il ajouté à propos d'un système en cours de formation au large de la péninsule du Yucatan, dans l'est du Mexique. Le Centre National des Ouragans, basé à Miami, évalue à 60% la probabilité qu'il évolue en cyclone tropical d'ici deux jours.
Les prix de l'or noir devraient en outre évoluer parallèlement à ceux de la bourse, comme ce fut le cas mardi, a estimé M. Flynn, s'attendant à un cours de clôture avoisinant les 88 dollars. Wall Street a ouvert en hausse mercredi.
A la veille de l'annonce des chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers aux Etats-Unis, publiés avec un jour de décalage par le département américain de l'Energie car lundi était férié, les économistes de Natixis disent s'attendre à une hausse des réserves américaines de 1 à 2 millions de barils.
"L'impact de la tempête tropicale Lee sur les stocks pétroliers devrait être plus visible dans les chiffres de la semaine prochaine", écrivent-ils, car "les groupes pétroliers ont commencé à interrompre leur production à la fin de la semaine dernière".
Et pour Barclays Capital, "la faiblesse prolongée du brut coté à New York est injustifiée".
rp
(AWP / 07.09.2011 16h01)