Le brut monte prudemment, craintes sur la production américaine de brut
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 113,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 98 cents, à 87,00 dollars.
Le Brent accentuait sa progression, après avoir engrangé mardi plus de 2,80 dollars.
"L'arrière-plan est favorable: tensions structurelles sur l'offre en mer du Nord, incertitudes sur le temps nécessaire pour redémarrer les exportations libyennes de brut, et perturbations de la production d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique", expliquait Andrew Matharu, de Westhouse Securities
En raison du passage de la tempête tropicale Lee en fin de semaine dernière, "près de 60% de la production américaine de brut dans le Golfe du Mexique a été interrompue" et n'était toujours par remise en route mardi, confirmaient les analystes de Commerzbank.
Le Golfe du Mexique abrite plus du quart de la production totale d'hydrocarbures des Etats-Unis.
Selon Commerzbank, cette perturbation de l'offre devrait être reflétée par les chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers aux Etats-Unis, publiés jeudi par le Département américain de l'Energie (en décalage d'un jour cette semaine, en raison du lundi férié dans le pays).
L'annonce d'une baisse accentuée des stocks pourrait ainsi conforter la hausse des cours, d'autant qu'une nouvelle dépression est apparue dans le sud du golfe du Mexique, avec 40% de chances de se transformer en cyclone dans les 48 heures, selon les services météorologiques américains, ce qui pourrait affecter l'offre du Mexique, deuxième exportateur de brut vers les Etats-Unis.
De son côté, l'ouragan Katia, au-dessus de l'Atlantique, a été rétrogradé mardi dans la catégorie 3 sur l'échelle Saffir-Simpson (en comptant 5) mais pourrait se renforcer au cours des prochaines heures, à mesure qu'il se rapproche de la côte est des Etats-Unis.
La saison des ouragans 2011 devrait être plus intense que prévu dans l'Atlantique, avait annoncé début août le Service national américain de météorologie.
Les marchés pétroliers profitaient par ailleurs d'un certain regain général de confiance des investisseurs, que traduisait notamment mercredi une forte hausse des places boursières européennes, après plusieurs journées de tourmente.
"Un autre facteur de soutien pourrait venir du discours du président Barack Obama (attendu jeudi), qui pourrait annoncer au Congrès de nouvelles mesures de relance pour aider" une économie vacillante, ajoutait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
tt
(AWP / 07.09.2011 12h50)