Les prix se stabilisent après des indicateurs américains encourageants
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 114,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, grignotant 1 cent par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 18 cents, à 88,99 dollars.
"Alors que les indicateurs macroéconomiques ont témoigné jeudi matin en Europe d'une conjoncture économique de plus en plus fragile, les marchés du pétrole ont guetté tout ce qui a été publié aux Etats-Unis" et ont effacé leurs pertes en conséquence, soulignait Brenda Sullivan, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, le recul, après deux semaines de hausse, des nouvelles inscriptions au chômage était accueilli comme un signe de bon augure avant la diffusion vendredi du rapport officiel sur l'emploi et le chômage, très surveillé par les investisseurs pour jauger de la vigueur de la reprise économique américaine.
En outre, l'activité manufacturière a contre toute attente continué de croître en août aux Etats-Unis, selon l'indice des directeurs d'achats de l'association professionnelle ISM, alors que les analystes tablaient plutôt sur une contraction.
Autant d'indicateurs susceptibles de rasséréner quelque peu les opérateurs, après l'annonce d'une contraction de l'activité manufacturière en août dans la zone euro, à son plus bas niveau depuis deux ans, et une série d'indicateurs très moroses publiés aux Etats-Unis ces dernières semaines.
"Ces signaux contradictoires ajoutent aux incertitudes sur ce que va décider la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre", expliquait Mme Sullivan, estimant que "le marché du pétrole devrait rester dominé à moyen terme par les spéculations sur de potentielles mesures de relance monétaire".
Plusieurs dirigeants de la Fed ont discuté de plusieurs stimulants monétaires, des mesures susceptibles d'alimenter les investissements dans les matières premières mais qui auraient aussi pour effet de diluer la valeur du billet vert, un facteur de soutien supplémentaire pour le pétrole.
Dans ce contexte, des mauvais indicateurs peuvent avoir "un effet positif sur les prix du pétrole en renforçant la probabilité" de mesures de soutien par la banque centrale américaine, notaient les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller les développements météorologiques dans l'Atlantique.
Si l'ouragan Katia ne menaçait pour l'instant pas la côte américaine, une tempête tropicale se développait dans le golfe du Mexique, à l'ouest de la Floride, avec de fortes chances de se transformer en cyclone dans les prochaines 48 heures selon les services météorologiques américains.
Le golfe du Mexique abrite plus d'un tiers de la production pétrolière américaine. "Certaines compagnies dans cette zone ont déjà commencé à évacuer une partie du personnel (de leurs plateformes). Cela devrait fournir un soutien aux prix du brut", estimait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
ds
(AWP / 01.09.2011 18h35)