Recul, le marché scrute la vigueur de l'économie US
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 111,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 52 cents, à 86,74 dollars.
Après une hausse de près de deux dollars lundi à New York, alors que le marché londonien était fermé en raison d'un jour férié au Royaume-Uni, les cours du baril reprenaient leur souffle mardi avant une série d'indicateurs économiques américains, dont un indice de confiance des consommateurs.
Lundi, l'annonce d'un rebond plus fort que prévu des dépenses de consommation des ménages américains, en hausse de 0,8% en juillet, avait alimenté un regain d'optimisme des investisseurs sur la vigueur de l'économie des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
"Mais les indicateurs d'aujourd'hui pourraient être d'une tonalité plus morose", avertissait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB.
De plus, les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), également attendues mardi, "pourraient amenuiser les espoirs de mesures de relance de l'économie par la banque centrale", une perspective laissée en suspens la semaine dernière par le président de l'institution Ben Bernanke, ajoutait M. Schieldrop.
Sans rien annoncer de concret, M. Bernanke avait assuré vendredi que la Fed ferait "tout son possible" pour garantir croissance et stabilité des prix, tout en appelant les élus à des mesures de relance budgétaire, jugeant qu'ils disposent de plus de marge.
Mais l'annonce de la prolongation d'une journée de la réunion de politique monétaire de septembre a fait naître l'espoir de voir l'institution préparer le terrain pour d'éventuelles nouvelles injections de liquidités pour soutenir l'économie.
Une nette progression des Bourses et un accès de faiblesse du dollar avaient par ailleurs contribué lundi à tirer les prix du pétrole vers le haut.
Un affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Ce sont des facteurs extérieurs, comme les Bourses et le dollar, qui ont animé lundi la hausse des prix du pétrole, et non pas des facteurs fondamentaux" sur l'offre et la demande mondiales de brut, observaient les analystes de Commerzbank.
Ainsi, "une offre abondante, des stocks élevés (dans les pays consommateurs), le retour prochain de la production libyenne de brut sur le marché et un ralentissement de la demande mondiale justifient des prix du baril moins élevés" et "limitent en conséquence toute hausse substantielle des cours" dans un contexte économique encore incertain, notaient-ils.
jq
(AWP / 30.08.2011 12h46)