Le brut poursuit sa hausse, optimisme sur l'économie américaine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 112,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grimpait de 2,04 dollars, à 87,41 dollars.
"La hausse des cours semble être le reflet d'une petite reprise de confiance par rapport à la consommation mondiale", a résumé Lysu Paez Cortez, analyste pour les matières premières chez Natixis.
Lundi, les chiffres de consommation des ménages aux Etats-Unis, première économie mondiale, sont ainsi ressortis meilleurs qu'attendu, avec une hausse de 0,8% en juillet.
"D'un autre côté, les dégâts provoqués par la tempête Irène ont été moindres que prévu", a ajouté Mme Paez Cortez.
Si le passage de cet ouragan, relégué dimanche en tempête tropicale, a grandement perturbé les transports sur la côte est des Etats-Unis, avec notamment la fermeture de trois aéroports à New York, son effet sur le marché pétrolier "a été faible, car il n'y a pas de pétrole produit dans les régions touchées et il n'y a pas eu de perturbations importantes dans les approvisionnements", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Selon l'analyste de Natixis, "le marché reste encore assez volatil et le moindre signal génère des fluctuations importantes", alors que de nombreux opérateurs étaient absents lundi, en raison d'un jour férié au Royaume-Uni.
L'éventuel embargo sur les importations de pétrole syrien envisagé par l'Union européenne, selon des sources diplomatiques, ne devrait en revanche pas avoir d'effet majeur sur les cours.
"Sur les marchés, l'évolution de la situation en Libye reste beaucoup plus importante", a fait valoir Mme Paez Cortez.
Dans ce pays, les regards se tournaient désormais vers Syrte, fief de Mouammar Kadhafi, qui pourrait y avoir trouvé refuge. La ville est désormais prise en étau par les forces rebelles.
Les intervenants des marchés avaient auparavant été rassurés vendredi par le discours du patron de la Fed, Ben Bernanke, qui n'avait pourtant rien annoncé de concret.
Le patron de la banque centrale s'est contenté de dire que son institution ferait "tout son possible" pour garantir croissance et stabilité des prix, tout en appelant les élus à des mesures de relance budgétaire, jugeant qu'ils disposent de plus de marge.
Mais l'annonce de la prolongation d'une journée de la réunion (de politique monétaire) de septembre a fait naître l'espoir d'une nouvelle politique de relance avec à terme l'injection de liquidités pour soutenir l'économie.
Cette interprétation a poussé les marchés boursiers vers le haut et tiré le dollar à la baisse, ce qui en général a tendance à soutenir la valeur des matières premières libellées en monnaie américaine.
cha
(AWP / 29.08.2011 18h44)