Le brut en nette baisse à New York avant l'intervention de Bernanke
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait à 84,01 dollars, en baisse de 1,29 dollar par rapport à la veille.
"Les marchés attendent le discours du président de la Fed Ben Bernanke", ont expliqué les analystes de Commerzbank.
"La question cruciale est de savoir s'il va annoncer, comme l'an dernier, de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif", qui consistent à faire marcher la planche à billet pour injecter des liquidités dans l'économie, ont-ils ajouté.
M. Bernanke doit s'exprimer à 14H00 GMT, lors d'une conférence organisée à Jackson Hole, dans l'ouest des Etats-Unis. Cette intervention a lieu au moment où les marchés s'inquiètent d'un retour en récession de la première économie mondiale.
Elle est d'autant plus attendue que lors du même événement l'an dernier, le responsable avait indiqué que l'institution qu'il préside envisageait de se lancer dans de nouvelles mesures de relance monétaires, concrétisées quelques semaines plus tard.
Entre ce discours et la fin de l'année 2010, les prix du brut avait flambé de 30%, a rappelé Commerzbank.
Cette année, "nous n'attendons pas une telle annonce, et les cours pourraient donc se retrouver sous pression", ont ajouté les analystes de la banque.
En attendant ce discours, le marché pétrolier a peu réagi à une révision à la baisse du taux de croissance des Etats-Unis pour le deuxième trimestre, à 1,0% en rythme annuel par rapport au premier, contre une première estimation à 1,3%.
Les économistes anticipaient un ajustement à la baisse un peu moins marqué.
"Il est peu probable que (Ben Bernanke) apporte au marché ce qu'il veut, c'est-à-dire plus de mesures de relance, le brut se dirige donc vers une journée de baisse", a estimé Matt Smith, de Summit Energy.
Selon l'analyste, les cours pourraient recevoir cependant "un soutien mineur" de l'ouragan Irène, qui devrait frapper samedi la côte est des Etats-Unis et "pourrait affecter l'activité des raffineries" de ces régions.
"En plus des espoirs qui entourent le discours de M. Bernanke à Jackson Hole, les marchés gardent un oeil attentif sur la situation en Libye, évaluant l'ampleur et le calendrier de possibles exportations du pays", ont relevé les analystes de Barclays Capital.
Alors que le colonel Mouammar Kadhafi reste introuvable, des avions britanniques ont bombardé un QG du leader libyen à Syrte.
cha
(AWP / 26.08.2011 15h31)