Le cours recule sur un marché attentiste avant discours de Ben Bernanke
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 110,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 35 cents à 84,95 dollars.
"Les marchés sont de nouveau dans l'expectative, avant l'intervention du président de la Fed. Mais les espoirs que M. Bernanke esquisse un nouveau train de mesures de soutien à l'économie semblaient s'amenuiser lentement", observaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Prévu à Jackson Hole (Wyoming, ouest des Etats-Unis) vendredi, le discours du président de la banque centrale est particulièrement attendu au moment où les marchés craignent un retour en récession de la première économie mondiale, qui est aussi le premier consommateur de pétrole.
Les investisseurs s'interrogent sur le ton qu'adoptera Ben Bernanke, et spéculent sur l'évocation de possibles nouvelles mesures de relance monétaire.
Celles-ci pourraient se traduire par des injections de liquidités propres à doper les investissements dans les matières premières, mais aussi à affaiblir le billet vert, rendant encore plus attractifs les achats de pétrole libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais en cas d'absence de signaux évoquant de possibles mesures, la déception des opérateurs pourraient peser sur les prix du baril.
Quel que soit le contenu du propos de M. Bernanke, "il ne serait pas surprenant de voir son discours de vendredi provoquer dans les jours à venir un fort mouvement des prix de jusqu'à 10 dollars" dans un sens ou dans l'autre, soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Les investisseurs gardaient par ailleurs un oeil sur l'ouragan Irène, qui évoluait vendredi au large de la Floride et devait remonter samedi et dimanche le long de la côte est des Etats-Unis.
S'il évite les zones d'extraction d'hydrocarbures du golfe du Mexique, il pourrait affecter les activités de raffinerie d'une région de forte demande, ce qui soutiendrait les cours du brut, après avoir déjà fait grimper jeudi les prix de l'essence et du gazole sur le marché américain.
"Environ 7% à 9% des capacités totales de raffineries des Etats-Unis se trouvent sur la côte est, de la Virginie au New Jersey", un zone de forte consommation, dans les régions susceptibles d'être traversées par Irène, qui pourrait aussi perturber les transports de produits pétroliers, rappelait Peter Beutel, analyste chez Cameron Hanover.
ft
(AWP / 26.08.2011 13h21)