Le brut conforte ses gains après la chute des stocks de brut aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 110,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,45 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 48 cents, à 85,92 dollars.
Après avoir oscillé autour de l'équilibre en début d'échanges européens, les cours du baril ont pris résolument le chemin de la hausse après l'annonce d'un rebond plus fort qu'attendu des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juillet - indicateur qui a également redonné des couleurs aux Bourses européennes.
Le marché du pétrole a ensuite conforté ses gains après le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE).
Celui-ci a ainsi fait état d'une nette chute de 2,2 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 19 août, alors que les analystes tablaient sur une hausse.
En revanche, les stocks d'essence ont augmenté de 1,4 million de barils et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1,7 millions de barils à 155,7 millions de barils.
"Mais le chiffre le plus regardé est sans doute la consommation américaine totale de produits pétroliers ces quatre dernières semaines, qui s'est élevée à 19,65 millions de barils par jour, ce qui représente une sérieuse amélioration sur un mois", commentait Torjorn Kjus, analyste de DnB Nor.
"Toutefois, ce renforcement de la demande s'explique surtout par une augmentation des exportations américaines (de produits pétroliers) et pas vraiment par la vigueur de la demande dans le pays... et une demi-heure après la diffusion du rapport, les prix freinaient leur hausse", poursuivait-il.
Selon lui, "les plus importants facteurs sur les marchés restent les développement de la situation en Libye et la possible annonce de nouvelles mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed)".
L'intervention du président de la Fed Ben Bernanke, attendue ce vendredi à Jackson Hole (Wyoming, ouest des Etats-Unis) sera particulièrement scrutée par les investisseurs, qui craignent un retour en récession de l'économie des Etats-Unis et spéculent sur de possibles mesures de relance de l'institution.
Ces mesures pourraient prendre la forme d'injections de liquidités, susceptibles d'alimenter les investissements dans les matières premières et de diluer le dollar, autre facteur de soutien pour les cours du baril.
L'affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les effets de la situation en Libye, où le quartier général de Mouammar Kadhafi est tombé mardi aux mains des rebelles, commençaient tout de même à s'estomper sur les marchés pétroliers.
"Des nouvelles annonces, comme par exemple celle de l'arrestation du colonel Kadhafi, pourraient peser à nouveau sur les cours du baril, mais ce serait probablement un mouvement très éphémère", prévenait M. Petersson.
"Le marché réalise désormais que le retour de la production libyenne à son niveau d'avant le conflit ne doit absolument pas être attendu à court terme", soulignait-il.
rp
(AWP / 24.08.2011 18h31)