le brut ouvre en hausse à New York, le baril à plus de 85 dollars
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait à 85,06 dollars, en hausse de 66 cents par rapport à la veille.
"La situation de l'économie mondiale semble se stabiliser, ou du moins les mauvaises nouvelles se font moins nombreuses ces derniers jours. Les marchés boursiers se reprennent un peu", a commenté Tom Bentz, de BNP Paribas.
Wall Street, baromètre du moral des marchés en ces périodes de tourmente financière, s'orientait vers une ouverture en hausse mardi, après déjà un petit rebond lundi.
Non seulement cette tendance rassurait les opérateurs des marchés pétroliers, moins inquiets de voir une débâcle boursière entraîner les Etats-Unis et l'Europe dans une nouvelle récession susceptible d'affecter la demande d'énergie, mais elle se traduisait aussi par un recul du dollar, valeur refuge pour l'investisseur anxieux.
Tout affaiblissement du billet vert a tendance à soutenir les cours du brut, devenu plus intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.
Le marché suivait de près la situation en Libye, où les exportations de pétrole ont été quasi interrompues depuis le début de l'insurrection contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
"Les combats se poursuivent, mais le marché croit en une fin proche du régime de Kadhafi et en un retour du brut libyen sur le marché dans quelques mois", a expliqué M. Bentz.
Selon l'analyste, cette perspective pesait sur les cours à Londres, le brut libyen alimentant essentiellement le marché européen. Le baril de Brent ne prenait que 18 cents, à 108,54 dollars.
De violents combats faisaient rage mardi autour du complexe résidentiel du dirigeant libyen. L'Otan a estimé que la fin du régime était "proche".
Si un retour du brut libyen devait peser sur les cours du Brent, "un retour du baril sous 100 dollars, comme avant le début des combats il y a six mois, n'est pas probable", ont estimé les analystes de Commerzbank.
"D'abord en raison des spéculations de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire par la banque centrale américaine. Ensuite parce que l'Arabie Saoudite devrait revenir sur l'augmentation de son offre effectuée ces derniers mois lorsque la production libyenne redémarrera", ont-ils expliqué.
rp
(AWP / 23.08.2011 15h31)