Asie: le brut mitigé, attentif aux développements en Libye (83,08 USD)
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre gagnait 82 cents à 83,08 USD. Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en octobre cédait 1,59 USD à 107,03 USD.
Les rebelles libyens sont entrés dimanche dans Tripoli et ont atteint dans la nuit le coeur de la capitale, où se sont déroulés d'intenses combats.
"Il s'agit de la principale information" pour le marché du pétrole en ce moment, a déclaré Victor Shum, analyste au cabinet de consultants Purvin and Gertz à Singapour.
"Les rebelles sont entrés dans Tripoli. Selon des informations, Kadhafi va quitter le pays", a ajouté l'analyste.
Après plus de six mois de combats, l'Otan a estimé dimanche que la fin du régime du colonel Mouammar Kadhafi était proche. "Le régime de Kadhafi s'effondre clairement", a affirmé le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans la nuit de dimanche à lundi.
Malgré les succès des rebelles, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a affirmé lors d'une conférence de presse, que "le régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre".
La Libye, membre de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), exportait en temps normal 1,49 million de barils par jour, en majeure partie (85%) vers l'Europe, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Mais sa production a fortement chuté après le début de la révolte le 15 février.
Vendredi, les prix du pétrole avaient fini sur une note mitigée, incapables de rebondir après leur plongeon de la veille, sur fond d'inquiétude croissante quant à l'évolution de la croissance mondiale.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 82,26 dollars, en recul de 12 cents par rapport à la veille. Il avait chuté de 5,20 dollars (5,9%) jeudi.
A Londres en revanche, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord échéance octobre a gagné 1,63 dollar à 108,62 dollars.
La différence entre les marchés new-yorkais et londoniens s'explique par "la faiblesse de l'économie aux Etats-Unis, qui contraste avec la solidité qu'affichent les fondamentaux (rapport entre offre et demande, NDLR) du marché du brut en Europe, en raison des perturbations dans la production en mer du Nord et en Libye", avait expliqué Matt Smith, analyste à Summit Energy.
fah
(AWP / 22.08.2011 06h36)