Le brut se ressaisit sur un marché prudent avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 110,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre progressait de 97 cents, à 87,62 dollars.
"Le marché du pétrole est toujours en proie à la nervosité", au lendemain d'une journée où les prix ont été tiraillés entre les signes d'un ralentissement net de la croissance économique en zone euro et un indicateur positif sur la production industrielle aux Etats-Unis, soulignaient les analystes de Commerzbank.
L'annonce d'un coup de frein brutal de la croissance allemande, tombée à 0,1% au deuxième trimestre, avait notamment exacerbé les inquiétudes des opérateurs sur la résistance économique de la zone euro.
Cependant, bien que "suspendus aux craintes macroéconomiques", les prix du brut "n'ont guère réagi aux résultats de la réunion de mardi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel", relevait Filip Petersson, de la banque SEB.
Le président français et la chancelière allemande ont annoncé une série de mesures pour améliorer la gouvernance de la zone euro, sans convaincre les investisseurs, dont la déception était reflétée mercredi par un sensible repli des places boursières.
"Il faudrait davantage d'indicateurs économiques positifs", notamment aux Etats-Unis, "pour rassurer durablement les marchés pétroliers et générer un véritable rebond des cours du brut", estimait M. Petersson.
Si la prudence restait donc de mise parmi les opérateur, les prix du baril étaient néanmoins soutenus mercredi par les estimations hebdomadaires de la fédération professionnelle américaine API.
Cette dernière a annoncé mardi soir une hausse de 1,7 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis, mais également une chute de 5,37 millions de barils des stocks d'essence sur la semaine achevée le 12 août.
Ce fort repli des réserves d'essence, très surveillées durant la période estivale des grands déplacements en voiture, est "une surprise" de nature à rassurer les opérateurs, faisait valoir Commerzbank, y voyant "le signe que la demande américaine d'essence est désormais en hausse après plusieurs semaines de morosité".
Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE) attendus mercredi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'un recul de 600'000 barils des réserves de brut la semaine dernière, d'une chute de 1,2 million de barils des stocks d'essence, et d'une hausse de 500'000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
fah
(AWP / 17.08.2011 12h31)