Le brut ouvre en nette baisse à New York, croissance en Europe inquiète
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre s'échangeait à 86,19 dollars, en repli de 1,69 dollar par rapport à la veille.
A l'unisson des marchés boursiers, le baril de brut rendait ses gains de la veille.
La pression venait de la zone euro, où la croissance économique a nettement ralenti au deuxième trimestre, plombée non seulement par les difficultés des pays les plus fragiles mais aussi par le coup d'arrêt subi par la France et l'Allemagne.
Le produit intérieur brut allemand n'a augmenté que de 0,1% au printemps, contre 0,4% attendu. C'est à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre (0%), selon des chiffres publiés vendredi.
"L'économie allemande est le grand leader de la croissance en Europe. Si elle ralentit, cela va peser sur le reste" du continent, a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Aux Etats-Unis, le marasme de la construction de logements se prolongeait, avec une activité à des niveaux de faiblesse record. Les départs de chantiers sont repartis à la baisse en juillet (-1,5% sur un mois) après avoir bondi en juin.
Dans ce contexte, les investisseurs adoptaient l'attitude opposée par rapport à lundi, séance d'optimisme au cours de laquelle le baril avait commencé la semaine sur un gain de 2,50 dollars.
Le marché attendait en plus l'issue de la rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel autour de la crise de la dette.
"Les acteurs de marché ne peuvent ignorer l'environnement économique fondamental bien longtemps", ont estimé les analystes de Commerzbank, alors que le pétrole s'était bien repris après être brièvement tombé il y a une semaine sous 76 dollars.
"Plus particulièrement, la faiblesse de la demande des Etats-Unis, premier consommateur mondial (de brut, ndlr) et le ralentissement dans la consommation de la Chine, reflété dans les dernières statistiques sur les importations de brut, restent des facteurs négatifs pour l'instant", ont-ils ajouté.
rp
(AWP / 16.08.2011 15h31)