Le brut en nette hausse, aidé par les Bourses et un dollar affaibli
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 109,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,65 dollar, à 87,03 dollars.
Les cours du baril confortaient leur rebond, après avoir évolué en baisse jusqu'en milieu d'échanges européens.
"Ils ont renversé la tendance grâce à l'embellie des Bourses, stimulées par une série de fusions-acquisitions, et plus généralement par un plus grand appétit des investisseurs pour le risque", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les marchés pétroliers profitaient par ailleurs d'un net affaiblissement du billet vert face à l'euro, qui a grimpé brièvement à son plus fort niveau depuis fin juillet, à la veille d'une réunion cruciale en zone euro entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.
Cette dépréciation de la monnaie américaine rendait plus attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Sur le plan macroéconomique en revanche, les opérateurs digéraient des indicateurs mitigés. Le recul de l'activité manufacturière de la région de New York s'accélérait en août, selon l'indice Empire State publié lundi par la banque centrale américaine.
Par contre, le PIB de l'économie japonaise a résisté bien mieux qu'attendu au deuxième trimestre 2011, même si le pays, troisième consommateur mondial de brut, est resté ancré en récession à cause du séisme du 11 mars.
Dans ce contexte, et après une semaine marquée par une volatilité extrême, l'engagement des courtiers à l'achat restait malgré tout soutenu, notaient les analystes de Commerzbank.
Cependant, "il est très improbable que l'on assiste à un rebond significatif des marchés pétroliers tant que subsisteront les vives inquiétudes sur la croissance mondiale et sur les problèmes des dettes souveraines européennes", tempérait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
rp
(AWP / 15.08.2011 18h45)