Ouverture en baisse à New York, les inquiétudes persistent
Vers 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre s'échangeait à 82,18 dollars, en recul de 71 cents par rapport à la veille.
"C'est la suite des ventes qui ont commencé hier en fin d'après-midi (mercredi aux Etats-Unis, ndlr) alors que la Bourse continuait de se replier en écho aux inquiétudes sur la capitalisation des banques en Europe et aux Etats-Unis", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le marché pétrolier s'était montré imperméable à la chute des places boursières mercredi, principalement soutenu par une diminution importante et inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis, de plus de 5 millions de barils la semaine passée selon le département de l'Energie.
Mais les inquiétudes autour des crises de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis et les conséquences pour la croissance économique à venir continuaient de mettre les investisseurs sous pression jeudi.
Les Bourses européennes se repliaient nettement et l'ouverture de Wall Street s'annonçait incertaine, après une chute de plus de 4% du Dow Jones mercredi.
Le baril réduisait toutefois ses pertes après la publication de chiffres du chômage plus encourageants qu'attendu. Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont en effet continué leur mouvement de baisse lors de la première semaine d'août, avec 395'000 dépôts de demandes.
Le marché restait nerveux, sujet aux revirements brusques et importants.
Pour M. Lipow, le pessimisme des investisseurs venait de la perception que les gouvernements "ne prennent pas assez de mesures" pour contrer le ralentissement économique, alors que les prévisions pour la croissance et la création d'emplois étaient revues à la baisse.
cha
(AWP / 11.08.2011 15h19)