Le brut rebondit dans le sillage des Bourses mondiales
Vers 10H50 GMT (12H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 106,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4,02 dollars, soit 3,9%, par rapport à la clôture de mardi.
Le baril de Brent avait atteint mardi 98,74 dollars, son niveau le plus bas depuis le 8 février, et une baisse de plus de 10 dollars par rapport à vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 3,28 dollars, soit 4,1%, à 82,58 dollars.
Le baril de WTI était tombé mardi à 75,71 dollars, un plus bas depuis fin septembre 2010, et lâchant ainsi plus de 10 dollars par rapport à vendredi.
"Les cours du Brent et du WTI enregistrent de forts gains mercredi, portés par la meilleure humeur des marchés financiers après la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de ne pas relever son taux d'intérêt directeur avant au moins mi-2013", commentaient les analystes de Commerzbank.
La banque centrale américaine a promis mardi, à l'issue d'une réunion de son comité de politique monétaire, de garder son taux d'intérêt directeur près de zéro au moins jusqu'à la mi-2013, et annoncé qu'elle envisageait d'en faire plus pour contrer la dégradation de la conjoncture économique dans le pays.
C'est la première fois que la Fed prend un engagement aussi précis dans le temps.
Ses commentaires prudents sur les perspectives de l'économie américaine ne permettaient cependant pas aux cours du brut de retrouver leurs niveaux de la fin de semaine dernière, les investisseurs s'inquiétant toujours de la reprise de la demande énergétique du premier consommateur mondial d'or noir.
Les investisseurs guettaient ainsi mercredi les chiffres hebdomadaires des réserves de pétrole aux Etats-Unis publiés par le département américain de l'Energie (DoE), en quête d'indices sur la vigueur d'une demande qui reste morne.
Selon les analystes sondés par l'agence Dow Jones Newswires, ce rapport devrait faire état d'une nouvelle hausse des stocks de brut lors de la semaine achevée le 5 août, de 1,1 million de barils, d'une progression des réserves d'essence de 200.000 barils, tandis que les stocks de produits distillées (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient s'être étoffées de 1,1 million de barils.
Les investisseurs semblaient faire peu de cas de la légère révision à la baisse mercredi de la prévision de croissance de la demande mondiale pour 2011, à +1,4%, en raison du ralentissement de la croissance mondiale et de prix encore élevés, par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'AIE, qui représente les intérêts des pays industrialisés, a en outre légèrement relevé sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2012, car en dépit des incertitudes économiques, le Japon devrait consommer davantage d'or noir en raison de l'arrêt de ses centrales nucléaires.
De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait mardi légèrement revu à la baisse sa prévision de demande de brut pour 2011 et 2012 en raison notamment des inquiétudes sur la santé des économies des pays développés.
fah
(AWP / 10.08.2011 13h26)